A l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait prononcé un discours martial d'une grande force suite aux attentats survenus en France. Aujourd'hui, la montagne accouche d'une souris. Les mesures ne suivent pas.
La création de 2.680 emplois supplémentaires «consacrés à la lutte contre le terrorisme» et l’augmentation de 425 millions d’euros du montant des crédits d’investissement, d’équipement et de fonctionnement dédiés à la lutte anti-terroriste ne suffiront pas à assurer la sécurité des Français.
De même, l’augmentation du nombre de 60 aumôniers musulmans dans les prisons et la création d’un site internet pour lutter contre l’embrigadement djihadiste sont des mesures nécessaires mais insuffisantes en comparaison de l’ampleur de la menace !
D'ailleurs, ce ne sont en rien des mesures immédiates puisqu’elles sont étalées sur trois ans !
L’interdiction de la fouille des détenus, les remises de peines qui s’additionnent, le laxisme du code pénal, la libre circulation des armes de guerre, le refus d'expulser les criminels étrangers, ont des conséquences très concrètes qu’essuient en silence et avec abnégation les forces de l’ordre et que payent très cher aussi nos concitoyens.
La situation explosive dans notre pays exige un programme d’urgence. Le nombre de 3000 personnes à surveiller en France, cité par le Premier ministre, est trop important pour nous permettre d’attendre. Je propose ainsi des mesures d’urgence :
· La proclamation de l’état d’urgence par décret en Conseil des Ministres pour une période provisoire. Cela n’a rien d’extravagant et a déjà existé par le passé, par exemple en 2005. L'état d'urgence permettrait de simplifier considérablement les procédures juridiques et renforcerait d'autant l'efficacité des forces de l'ordre : d'indispensables mesures concrètes seraient alors possibles, comme l'assignation à résidence, des perquisitions sans contrôle judiciaire, l'instauration de couvre-feu, la fouille des véhicules, la confiscation des armes de toutes catégories, etc…
· La suspension de Schengen, possibilité prévue par les traités, par le rétablissement aussi longtemps que nécessaire des contrôles fixes aux frontières pour limiter le trafic d’armes et mieux surveiller la circulation des terroristes. Par ailleurs, les listes des passagers des compagnies aériennes doivent être croisées avec la liste des terroristes comme aux Etats-Unis.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France