Manuel Valls se rend aujourd’hui en Bretagne à Brest puis Rennes, pour faire le point sur le "Pacte d'avenir pour la Bretagne" conclu un an après les manifestations des Bonnets rouges.
Ce pacte n’est qu’un pansement de plus qui n’est clairement pas à la hauteur des enjeux de la crise économique et sociale, marquée par des restructurations en particulier dans l'agro-alimentaire, avec à la clef des milliers de suppressions d'emplois, qui touche la Bretagne.
Debout la France était aux côtés des Bonnets rouges l’an passé pour dénoncer la stupidité de l’écotaxe et proposer à la place une taxe carbone aux frontières pour taxer les produits importés de loin et qui ne respectent aucune de nos normes. Cette taxe écologique intelligente permettrait de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et d'offrir de nouvelles recettes financières à l'Etat.
S’il est évident que l’agriculture bretonne mérite d’être modernisée et restructurée, le gouvernement ne peut occulter la concurrence déloyale au sein de l’Union européenne qui n’est toujours pas réglée avec la directive des travailleurs détachés, l’ouverture totale des frontières qui met notre agriculture en
Ces situations provoquent des aberrations des plus incroyables, comme ces millions de coquilles Saint-Jacques vides qui partent de Bretagne pour la Chine afin d’être nettoyées avant de revenir en France sans parler des abattoirs français qui ne peuvent pas gagner la bataille de la rentabilité face à une Allemagne qui joue depuis trop longtemps un jeu déloyal en employant des travailleurs sous-payés en provenance d’Europe de l’Est.
A Debout la France, nous voulons privilégier le « produire local, consommer local ».
Seule la suppression de la directive sur les travailleurs détachés, la renégociation d’une PAC qui favorise davantage l’agriculture de proximité, l’interdiction de la concurrence déloyale en Europe, la baisse des charges pour les agriculteurs, la mise en place d’un étiquetage obligatoire d'origine, la préférence communautaire au sein de l’Union européenne et la surveillance sanitaire à nos frontières nationales pourront résoudre les problèmes de nos agriculteurs.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France