En matière de défense du bien-être animal, les jours passent et se ressemblent. On ne compte plus les vidéos de nombreuses associations faîtes pour alerter les citoyens sur la situation des animaux dans certains abattoirs ou élevages.
Cette semaine, L214 a diffusé une vidéo sur les conditions de vie déplorables des animaux dans un élevage volailler en Vendée. L214 y pointe des pratiques infâmes : une litière sale imbibée d’ammoniac (signe d’oxydation de l’urine et donc d’insalubrité), une concentration excessive de poulets génétiquement choisis pour grossir rapidement, de nombreuses blessures, de nombreux poulets morts prématurément, en particulier de soif.
Ce genre de pratique est non seulement une insulte à la dignité animale mais aussi à l’ensemble des filières d’élevage qui a au cœur de bien traiter ses bêtes et de garantir les meilleures conditions pour le consommateur.
Or, il est certain que nul ne consommerait un poulet mal nourri, ayant grandi dans sa propre urine et brulé par elle. Ces conditions ne sont pas acceptables et jettent l’opprobre sur le modèle d’élevage français.
Ces images prennent une tournure particulière puisqu’elles interviennent peu de temps après le rejet par le gouvernement de toutes les mesures proposées pour le bien-être des animaux : vidéosurveillance dans les abattoirs, interdiction du broyage des poussins et tant d’autres mesures défendues par Nicolas Dupont-Aignan et Debout la France
Notre ambition est de permettre aux éleveurs de réussir le métier qu’ils aiment en accord avec la dignité animale qu’ils chérissent et les attentes des consommateurs-citoyens français.
Elle est d’offrir aux éleveurs de meilleures conditions de travail, aux animaux une meilleure qualité de vie et aux hommes une alimentation plus saine avec des produits de qualité.
Pensons aux enseignements de Périco Légasse qui se désespère de voir les français manger une viande de qualité médiocre. La France peut produire une alimentation de qualité à des prix abordables, issue d’élevages respectueux de l’animal, qui rémunèrent au juste prix le travail du boucher et de l’éleveur. C’est notre ambition pour l’alimentation française : manger mieux, sain, plus local pour tous les budgets.
L’élevage intensif tel qu’il est pratiqué aujourd’hui ne peut être considéré comme étant un modèle d’avenir et ne permet pas à nos éleveurs de bien vivre qui au surplus sont harcelés par la concurrence déloyale des pays étrangers qui ne respectent aucune de nos normes.
La France doit porter une ambition d’une véritable qualité alimentaire à l’heure où se négocient des traités de libre-échange entre l’Union Européenne avec le Mercosur et avec les États-Unis. En signant ces traités sans imposer une véritable exigence en matière de bien-être animal, de sécurité et de qualité alimentaire, nous ouvrons la porte à la concurrence des animaux hormonés, d’élevages bien plus intensifs qu’en France et en Europe. Cette concurrence n’aurait pour résultat que de contraindre les éleveurs français à mourir ou à entrer dans une course au moins-disant, sans respect pour les animaux et notre santé.
Debout La France défend l’idée que l’on peut associer éleveurs et bien-être animal, sécurité et qualité alimentaire par un certain nombre de mesures fortes et simples :
– Déployer des moyens pour aider les éleveurs et les abattoirs à aller une meilleure qualité afin d’affirmer un cahier des charges strict sur le bien-être animal ainsi que le contrôle vidéo des abattoirs.
– Garantir les prix des productions françaises respectueuses de nos modes de vie et arrêter le subventionnement des activités pratiquant manifestement la maltraitance animale.
– Favoriser les élevages locaux et la consommation en circuit court notamment en assurant des achats 100% français des collectivités frnaçaises.
– Mieux contrôler le transport des animaux et les conditions d’import-export.
– Refuser les traités de libre-échange avec des pays ou des régions qui se refuseraient à respecter les normes françaises pour leurs exportations.
– Mettre un terme au principe d’équivalence qui permet aux pays étrangers de vendre sur notre territoire des produits alimentaires dont les normes de productions sont contraire aux notre (Par exemple : le principe d’équivalence permet de labelliser bio en France des produits considérés bio dans leur pays d’origine mais utilisant des pratiques interdites en France)
Anne-Sophie FRIGOUT