Jupiter n’est-il pas politiquement ringard ?
L’apparence de notre jeune Président est trompeuse et n’occulte plus le fond qui, progressivement, suinte et se révèle : Macron « marche » à contre-sens de l’Histoire contemporaine.
L’instrumentalisation de l’Histoire à des fins électoralistes sur le mode de « l’éternel recommencement », de l’inexorable fatalité et de la grande peur des « années trente » est une vieille recette, celle du seul choix possible sur l’air tout aussi désuet du : « Moi ou le chaos ». Avant Macron, le piège de Mitterrand avait institué le faux choix entre une droite et une gauche pratiquant, en réalité et en alternance, la même politique. Aujourd’hui, dans la perspective des élections Européennes, la propagande officielle tente d’imposer « le seul vote possible », à savoir le vote obligé pour l’union fédérale de M. Macron. Sa fameuse cordée n’est en fait qu’une grosse ficelle.
Cette communication d’un autre temps confirme sur le fond la négation de deux des avancées essentielles de l’histoire contemporaine :
– La reconnaissance politique et juridique de l’individu comme étant souverain et maître de ses choix est une de ces avancées primordiales. Tenter d’imposer à chacun, au moyen d’une pédagogie pour le moins prétentieuse, une façon de voter, de faire et de penser est contraire à toute la dynamique politique et juridique entreprise depuis… 1789 ! Force est de constater que le monde politique tend à consacrer toujours l’individu dans ses droits, ses choix, ses actions, sauf à marcher à rebours et, finalement, à lui marcher dessus.
– L’observation du Droit International démontre, par ailleurs, que les Nations et les États se libèrent également et progressivement du joug de l’autorité absolue et verticale des grands ensembles géopolitiques qui ont vocation à disparaître, qu’il s’agisse d’empires, de colonies ou d’autres formes de dépendances institutionnelles. Lors de sa création, le 10 Janvier 1920, la Société des Nations comptait 45 États membres. Aujourd’hui les Nations Unies comptent 193 états membres, indépendants et souverains. Ce simple constat de l’émergence d’États souverains confirme que le schéma fédéraliste, cheval de bataille de Macron, est un schéma totalement dépassé, obsolète et, lui aussi, contraire à ce qu’il convient d’appeler : l’évolution moderne des choses.
Étrangement sans cordée, le discours de M. Macron atteint un sommet de duplicité lorsqu’il tente de nous convaincre qu’il est un « pur progressiste » ! Œuvrer pour une Union Européenne Fédérale, qui se transformera en tyrannie, est l’apanage d’un conservatisme vieillot.
THIERRY GIORGIO,
Délégué National à la Justice