Il faut être honnête : lorsque fut annoncée la venue de Nicolas Dupont-Aignan à l’émission “On n’est pas couchés” samedi soir, nous ne nous attendions pas à ce que l’accueil soit amical. Nous savions que le débat serait véhément, mais nous pensions qu’il resterait courtois.
Hélas, loin d’un combat à armes égales, nous avons fait face à une tentative de procès avec comme objectif, l’exécution en place publique de Nicolas Dupont-Aignan.
Le débat politique ? Il n’y en eu aucun. Il n’y eu aucune question si ce n’est de contraindre Nicolas Dupont-Aignan à se justifier devant le tribunal médiatique et d’exiger l’expiation de ses péchés. Nicolas a su tenir bon, se tenir digne, ferme mais aimable. Je suis admiratif qu’après une telle scandaleuse épreuve, indigne du service public, il eut trouvé le courage d’aller serrer la main de ceux qui se voulaient ses bourreaux.
« On n’est pas couchés » n’a pas fui sa réputation : émission sans queue ni tête où les chroniqueurs ne savent que vociférer dans l’objectif de faire le buzz. Parce que quand votre émission n’a aucun contenu de fond, qu’elle passe à 23h30, votre survie dépend du buzz. Mais, tout de même, un cap a été passé.
Non seulement, il n’y a pas eu de débat mais une coalition à charge qui est venue uniquement avec l’idée de lyncher Nicolas Dupont-Aignan ; Même Laurent Ruquier, chargé d’arbitrer et de mener l’émission, s’est joint à la meute et a été l’un des plus violents à son égard. Violent au point d’hurler à son inviter « Taisez-vous !». Terrible injonction de celui qui n’a plus d’argument, de celui qui ne veut pas entendre l’autre, celui qui ne veut pas être contesté. Mais quelle violence ! Et quelle indignité ! Injonction totalitaire adressée à un élu pourtant venu pour parler, échanger.
Les mots ont été forts. Et il faut préciser : nous n’attaquons pas les personnes. Nicolas Dupont-Aignan et nous tous qui le suivons respectons la personne de M. Ruquier, sa réussite et son parcours. Les critiques qui sont faites sont contre l’idéologie d’une caste bien-pensante payée sur les deniers publics pour nous faire la morale. Madame Angot a prononcé le terme « esclavage humain ». Ils sont 600.000 en Europe : où sont la mobilisation des artistes, les concerts et les actions pour exiger la fin de ce drame inacceptable ? M. Moix donne des leçons sur l’immigration mais il omet de préciser quels trafics sont à l’œuvre. Nous combattons cette idéologie qui considère que la meilleure réponse à la crise, c’est l’ouverture en grand des portes. Car nous avons déjà le résultat de l’ouverture en grand des portes de l’Europe! Morts, trafic d’enfants, trafic d’êtres humains, esclavage sexuel, exploitation et déracinement ! Et qui paye cette politique d’accueil ? Les impôts des habitants de Saint-Germain-des-Prés ? Non, ce sont nos départements, nos communes.
Personnellement, je suis prêt à accueillir Laurent Ruquier, Christine Angot et Yann Moix pour leur montrer le travail quotidien de nos collectivités, de nos services sociaux débordés. Je suis prêt à les accueillir en Indre-et-Loire et venir discuter de l’impossible débat sur les Mineurs non accompagnés dont le coût est passé de 2 à 20 millions d’€ en quelques années. Je suis prêt aussi à les emmener voir les Français abandonnés de nos campagnes, nos agriculteurs, nos retraités, nos ouvriers mais aussi nos jeunes, qu’ils soient de campagne, des villes ou des cités. Nous n’arrivons pas à réguler les propres souffrances des Français de toute origine (je rappelle, parce que pour certains, comme on l’a vu samedi, le mot « Français » renvoi forcément au méchant fasciste blanc), comment pourrions-nous vendre aux migrants le fameux pamphlet de Lazarus ?
« Envoyez-moi vos fatigués, vos pauvres,
Envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres,
Les rebuts de vos rivages surpeuplés
Envoyez-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte,
De ma lumière, j’éclaire la porte d’or ! »
Mais la porte n’est plus faite d’or. Dire cela aux migrants alors que nous sommes incapables de leur offrir autre chose que les camps, la précarité, le chômage, le vol, la prostitution, la maladie et la faim, c’est inacceptable. Parce que pour donner des leçons sur l’accueil humanitaire des migrants, il y a du monde. Mais pour leur prêter un toit, leur tendre la main, les soigner, les encourager à travailler avec nous, il n’y a plus personne. Une fois les projecteurs éteints, le show humanitaire de nos élites s’arrête.
Que l’élite culturelle parisienne ait réussi, c’est magnifique. Quand Monsieur Ruquier et d’autre s’engagent pour permettre à des jeunes de réussir dans le monde de la culture, c’est magnifique. Mais qu’ils ne viennent pas nous donner des leçons, qu’ils ne viennent pas nous insulter de fasciste, qu’ils ne viennent pas nous demander de nous taire.
C’est encore le peuple souverain et non la petite oligarchie des beaux quartiers de Paris qui décide et c’est par la sueur de ce peuple, la force de ses bras et de sa volonté que la France se relèvera.
Jean de Fouquières
Délégué National aux Elections