Les déclarations de Vincent Peillon sur le cannabis sont troublantes pour un ministre de la République. Mais venant du ministre de l’Éducation nationale, elles sont carrément tragi-comiques.
M. Peillon avait parlé à juste titre de morale laïque, mais peut-être devrait-il commencer lui-même par des cours de morale. En effet comment un ministre de l’Éducation chargé de la formation des générations futures peut-il prôner la légalisation d'une drogue ? Les devoirs à la maison vont-ils être remplacés par des cours de fumette ?
Au début de l'été, une étude a encore rappelé les ravages du cannabis, notamment chez les jeunes avec des dommages irréversibles sur le cerveau et des cas de schizophrénie aiguë. Malgré de tels rappels, certains socialistes comme Vincent Peillon, continuent de militer pour une légalisation. Aucun pays ayant suivi cette voie n'a connu une réduction de la consommation de drogue, bien au contraire.
Pour se justifier, M. Peillon parle de "réflexion personnelle". Il n'a pas dû saisir la gravité de ses propos. Comme le disait Jean-Pierre Chevènement, "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Je n'ai vu nulle part la légalisation du cannabis dans les fameux 60 engagements de M. Hollande. Il appartient donc au Président de la République de clarifier sa position dans la journée. Et le cas échéant, M. Peillon devra prendre ses responsabilités.
La gravité de la situation du pays, et tout particulièrement de notre École, ne permet de laisser aucune place au double langage. M. Peillon, entre le joint et le ministère, il va falloir choisir.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République