Jour après jour, tous les indices démontrent que la France ne pourra pas tenir son objectif d'un déficit ramené à 3% du PIB. Après l'Insee c'est désormais le FMI et la Commission de Bruxelles qui admettent que cet objectif est irréaliste. Pourtant ces deux institutions sont connues pour être jusqu'au-boutistes quand il s'agit de réduire coûte que coûte le déficit. On l'a vu en Grèce.
Pour ma part je ne suis pas surpris. J'avais dit dès cet été que cet objectif était une farce. En période de crise, la blague n'est même plus drôle. Depuis 6 mois la France est en train de freiner sur une plaque de verglas.
Pourtant le Premier Ministre continue de faire comme si de rien n'était. Hier il a annoncé que son gouvernement maintenait l'objectif. M. Ayrault croit donc au Père Noël.
L'obstination peut être une force de caractère mais quand on devient emmuré dans une logique suicidaire, il est bon de revenir à la raison.
Il faut dire que se renier serait compliqué tellement M. Hollande a fait de la réduction du déficit le maitre-étalon de sa politique. Il a renoncé à toutes ses promesses de campagne pour se focaliser uniquement sur la feuille de route imposée par Bruxelles et les marchés financiers. Pourtant à un moment, il faut savoir admettre s’être trompé. A force d'aveuglement ce gouvernement va mener notre pays dans le mur.
A l'approche de la nouvelle année, M. Hollande doit reconnaitre s’être trompé. Il n'y a aucune honte à ça. Surtout quand l'avenir de la France et le niveau de vie de nos compatriotes en dépendent.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République