PARIS, 3 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle, a dénoncé mardi, en "usager" régulier du RER, les "conditions de transport déplorables" en Ile-de-France et en province et "l'explosion" des tarifs TGV, plaidant pour une "renationalisation" des transports publics.
Ticket de RER en main, le député-maire de Yerres (Essonne), qui "connaît par coeur" la ligne D des transports franciliens, s'est rendu dans la matinée à la gare du Nord à Paris pour défendre "une autre politique en matière ferroviaire" en "libérant les services publics de la tutelle idéologique de Bruxelles" devant laquelle "se sont couchées la gauche et la droite".
Sur le quai bondé des RER B et D, il a plaidé pour un "doublement" du tunnel gare du Nord/Châtelet, qui accueille "36 trains à l'heure" et est devenu un véritable "goulet d'étranglement" de tout le trafic RER en Ile-de-France.
Cela représente "à peu près un milliard d'euros", soit la même somme que celle prévue pour "couvrir la grande avenue à Neuilly-sur-Seine", a-t-il dénoncé en la comparant aussi aux 35 milliards d'euros déjà provisionnés pour le "projet pharaonique du Grand Paris". Le président de Debout la République propose lui d'injecter 10 milliards d'euros pour le transport ferroviaire (TGV, RER et TER).
Empruntant le RER D jusqu'à la gare de Lyon, il a renvoyé dos à dos la région IDF, dirigée par la gauche, et le gouvernement de Nicolas Sarkozy, "autant coupables l'un que l'autre".
Devant les TGV à destination du sud-est de la France, M. Dupont-Aignan a vanté ces trains à grande vitesse, qui sont "la plus belle invention française".
"Le TGV a changé la vie des Français, grâce à l'investissement public, quand il n'y avait pas la Commission de Bruxelles qui interdisait tout. Mais aujourd'hui, on est en train d'en faire un produit de luxe, réservé aux plus riches. C'est devenu une pompe à fric pour la SNCF et c'est inacceptable", a-t-il lancé en réclamant des "tarifs régulés" par l'Etat.
"Le problème du pouvoir d'achat n'est pas seulement un problème de salaires mais est lié à toutes ces dépenses qui explosent", a-t-il insisté.
"Il faut renationaliser définitivement et stopper la libéralisation de certains services publics (…). Il n'y a pas de concurrence possible pour le train. On l'a vu en Angleterre. Ca s'est fini comment ? Par des morts", a-t-il ajouté.