L'Union européenne et la théorie de la liberté supprimée
L'Allemagne souhaite que la Grèce abdique sa souveraineté budgétaire aux instances européennes. Un pas de plus dans la volonté d'un fédéralisme autoritaire européen.
En effet, c'est par le contrôle et le vote du budget de la nation que se sont constituées les démocraties en Europe depuis la Révolution française. Une liberté du peuple bafouée par l'Union européenne dans l'espoir vain de sauver un système économique à la dérive et une monnaie de plus en plus inique.
Brejnev et l'URSS avaient inventé la souveraineté limitée pour les pays qu'ils dominaient, l'UE et nos dirigeants inventent la liberté supprimée. Faudra-t-il, un jour, mettre aussi des chars dans les capitales européennes pour s'assurer que les désiratas fous de quelques technocrates soient bien appliqués ?
Une abdication de souveraineté budgétaire qui non seulement de résoudrait rien mais ne ferait qu'enfoncer un peu plus la Grèce dans une crise féroce. Depuis deux ans que la troïka BCE-UE-FMI, enfermée dans ses certitudes, ne cesse d'exiger des sacrifices de la population, la récession atteint 15% et la dette continue d'exploser, passant d'environ 142% à 158% du PIB en un an !
Il est donc vital à l'avenir de notre continent et de nos démocraties de rompre avec ce gant de fer qui étouffe nos pays et de sauver la belle idée européenne d'amitié et de coopération entre des peuples libres et souverains. Il est vital à la richesse de nos nations de sortir de cette monnaie unique et de passer à la monnaie commune. Une monnaie adaptée à la productivité des différentes économies est mieux à même de relacer la croissance de nos pays qu'une inefficace politique de récession cumulative.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République