Ce dimanche, un nouveau parti appelé l'Union des démocrates et indépendants (UDI) réunit son Assemblée constituante. La naissance d'un nouveau parti est toujours l'espoir d'un renouveau politique. Si Debout la République est né en 2008, c'est pour présenter un projet pour la France qu'aucun autre parti politique ne proposait. Qu'en est-il alors de l'UDI ?
Première surprise : Monsieur Borloo, le Président de l'UDI, a été pendant presque 10 ans ministre de Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy. Pour le renouveau, ça commence mal…
Si on creuse bien, la recette de l'UDI, c'est la réunion des perdants du référendum de 2005, un programme malthusien de déflation, la soumission à des technocrates européens érigée en idéologie, le pire du programme du PS et de l'UMP. Vous mélangez le tout et vous obtenez l'UDI. Mais Monsieur Borloo et ses amis oublient une chose : on a beau changer la sauce, on ne fait pas une bonne recette avec de la viande avariée.
D'ailleurs l'intervention de Monsieur Barnier ne manquait pas de sel ; lui, le commissaire européen, expliquant à la tribune que l'Union européenne avait échoué car on ne lui avait pas donné assez de pouvoir. Je trouve toujours curieux de voir un parti prétendre présider à la destinée de la France, et dans le même temps nous dire que le pouvoir doit être transféré ailleurs.
Comme l'UMP et le PS, l'UDI fait une erreur majeure. Ce ne sont pas les hommes mais les idées qui importent. Or les idées de l'UDI sont au pouvoir depuis 30 ans. Et le talent de Monsieur Borloo n'empêchera pas de penser qu'il veut faire du neuf avec du vieux. En vérité, on ne recycle pas 30 ans d'échecs. C'est une opération marketing et médiatique dont les Français ne sont plus dupes.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République