Le projet de loi qui prévoit de multiplier par 10 la production d’énergie solaire, de déployer 50 parcs éoliens en mer et de multiplier par 2 la puissance installée des éoliennes terrestre d’ici 2050 est débattu depuis le 5 décembre à l’Assemblée Nationale.
Cette loi d’accélération, si elle est adoptée, permettra la suppression pure et simple des étapes de consultations des riverains, jusqu’à présent obligatoires, ainsi que des recours judiciaires existants, déjà restreints depuis le décret du 1er décembre 2018.
Les projets d’installation de sites industriels éoliens terrestres sont de moins en moins acceptés par les Français, et pour cause :
– Nos paysages qui composent notre patrimoine ancestral sont définitivement défigurés,
– les pales produisent une pollution sonore perceptible par les habitants, certains ressentent des troubles psychologiques (migraines, nausées),
– les oiseaux et chauves-souris sont déchiquetés par les pales, dont des espèces protégées,
– les vaches et chevaux sont perturbés sur leurs territoires d’élevage,
– la valeur des biens fonciers chute d’au moins 20 %,
– le tourisme s’effondre,
– des milliers de tonnes de béton sont injectés dans les sols ruraux et y resteront, perturbant l’équilibre hydrologique,
– la caution prévue pour le démantèlement d’une éolienne, dont la durée de vie n’excède pas 20 ans, est de 50 000 e à 70 000 € selon sa taille, alors que le coût réel se situera aux alentours de 500 000 € à la charge du propriétaire foncier.
Pour quel résultat ?
La production électrique d’une éolienne est aléatoire : inexistante en l’absence de vent, elle est non stockable et non pilotable. Pour pallier à cette intermittence, il est nécessaire d’ajouter des sites de production pilotables, centrales à gaz ou à charbon, qui sont carbonées.
Sachons aussi que la puissance moyenne délivrée par une éolienne se situe à 20 % seulement de la puissance installée : est-il utile de rappeler qu’une éolienne ne fournit de l’Energie que lorsqu’il y a du vent ? Pour des vents inférieurs à 15 km/h elles s’arrêtent. La puissance nominale, c’est-à-dire le maximum de puissance fournie se situe pour des vitesses de vent aux alentours de 65 km/h : au-delà les éoliennes doivent être arrêtées pour éviter la casse. Notons aussi qu’en 2021, les vitesses de vent ont été les plus faibles enregistrées depuis au moins 40 ans en Europe (source : rapport du programme spacial Copernicus).
Ce projet de loi d’accélération était attendu et connu par les porteurs de projets tels Total Quadran ou Voltalia (groupe Auchan) : ce sont eux, d’ordinaire si pressés, qui depuis l’an dernier demandent aux Préfets des délais de prorogation de dépôt de leurs dossiers pour compléments afin de se débarrasser des procédures de recours existantes en visant l’adoption de cette loi.
Debout la France a toujours défendu l’atout économique majeur de la France voulu par le Général de Gaulle : la production électrique nucléaire qui nous permet d’avoir le meilleur bilan carbone de tout le G7 plus la Chine, tout en produisant une électricité au coût maitrisé et constante quelles que soient les conditions climatiques : Le mix énergétique français était l’un des plus propres et des plus fiables du monde mais il est mis à mal à cause de la montée en puissance des énergies intermittentes. Les Français vont devoir subir les délestages hivernaux et l’explosion de leur facture électrique dès cet hiver.
Nicolas Dupont-Aignan combattra ce projet de loi à l’Assemblée Nationale, sur le terrain nous continuerons à adhérer et à soutenir les associations qui se battent avec courage et talent depuis des années contre ces projets absurdes car contraires à l’intérêt des Français.
Pascal LEPETIT
Secrétaire départemental – Nièvre
Chargé de Mission – Bourgogne-Franche-Comté
Membre du Bureau National