La Fondation Abbé Pierre rend aujourd’hui son rapport annuel sur le mal logement et tire la sonnette d’alarme sur la détresse grandissante des Français en la matière.
Nous y apprenons que 12 millions d’individus sont en situation de « fragilité » et rencontrent des problèmes de logements : habitations surpeuplées et/ou insalubres, loyers impayés, copropriétés en difficulté.
De plus en plus de familles des classes moyennes sont également touchées par ces difficultés, notamment le surpeuplement et la qualité du logement occupé. Cette réalité est bien éloignée du double discours permanent d’Emmanuel Macron, sur le principe du grand diseur, petit faiseur. Ainsi, la décision de sabrer les APL de 6,3 millions de ménages ne va rien arranger. Cette décision aveugle ne s’attaque pas aux causes du mal mais punit ceux qui subissent les tensions du marché immobilier sans rien régler sur le fonds.
Compte tenu de l’effort financier considérable de la Nation envers la politique du logement, soit plus de 40 milliards d’euros (2% du PIB) chaque année, ce terrible bilan montre l’échec des gouvernements successifs à prendre à bras le corps l’un des fondements du bien être des familles françaises.
La situation traduit également l’impasse d’une politique migratoire incontrôlée, qui laisse s’installer des centaines de milliers de personnes en situation clandestine qui viennent aggraver la pénurie de logements tout en alimentant les trafics de marchands de sommeil en tout genre qui abusent de la misère humaine.
La submersion migratoire dans toute la France dépasse les services sociaux qui ne sont plus capables de répondre aux urgences des plus fragiles. Le numéro d’urgence du Samu social est de plus en plus difficile à joindre et les places d’hébergement d’urgence manquent face à la demande grandissante. Ainsi, le strict contrôle de l’immigration est indispensable à la pérennité de la solidarité nationale.
Debout la France propose une politique du logement ambitieuse qui veut enfin résoudre les problèmes à la racine. Notre objectif fondamental est notamment de systématiser l’accès populaire à la propriété pour que les familles françaises consolident chaque mois leurs importantes dépenses de logement en un capital durable qui leur assurera une vraie sécurité à terme, notamment pour leur retraite.
En cinq ans, nous augmenterons le nombre de familles propriétaires de leur logement de 58 à 66%, soit 500 000 nouveaux primo-accédants chaque année, par les mesures suivantes :
- – faciliter l’octroi du prêt à taux zéro et augmenter la période de différé d’amortissement.
- – Réduire l’apport personnel des primo-accédants par une garantie de l’Etat
- – Proposer aux locataires du parc social un contrat leur permettant de transformer leur loyer en mensualités de remboursement anticipé.
- – Supprimer les droits de mutation pour la première acquisition.
Parallèlement, Debout la France souhaite faciliter la mise ne location des biens en restaurant la confiance des propriétaires dans la capacité de l’Etat à faire respecter leurs droits face aux abus. Ainsi, nous faciliterons les procédures d’expulsion pour les squatteurs et les mauvais payeurs qui dissuadent trop souvent les propriétaires de louer leur bien.
Enfin, sur le moyen terme, une politique nationale de rééquilibrage du territoire permettra de réduire la pénurie de logement en mettant fin à la concentration excessive des activités et des richesses dans quelques métropoles, en particulier Paris.
Pascal Robert,
Délégué National au Logement