L’inscription à l’article 34 de l’IVG dans la Constitution française en est à ses dernières étapes d’adoption, le Sénat ayant voté pour, ce 28 février, la réunion du Parlement en Congrès étant ce 4 mars.
Bref, en dehors du débat citoyen, intime ou sociétal d’un tel sujet, la Constitution est, par son caractère canonique, organique et législatif « suprême » (d’ailleurs peu souvent amendée depuis 1958), un gage de la stabilité institutionnelle et de protection de la Nation française.
A l’issue des traités dits européens, elle est, encore, un moyen de protéger des éléments régaliens et de souveraineté qui, du temps de notre seule nation, n’auraient pas nécessité d’y être inscrits.
Ce serait bien le cas d’une sanctuarisation de notre arsenal tactique de frappe, de notre force de dissuasion nucléaire française.
Sera-t-elle, ainsi, la 23ème révision nécessaire ?
DEBOUT LA FRANCE propose :
- qu’il soit intégré à notre Constitution (en Titre premier qui traite de la souveraineté nationale) l’inaliénation de notre force tactique nucléaire,
- que notre arsenal militaire nucléaire ne soit pas co-financé et qu’il ne le soit que par la nation française,
- qu’il reste sous plein et unique commandement militaire du chef de l’Etat et des forces armées militaires françaises,
- que l’Armée Française garde son mode de commandement franco-français en dehors d’actions conjointes et cadrées par l’OTAN inhérente à nos engagements vis-à-vis de cette organisation.
Sur ce dernier point, l’idée paneuropéenne d’une armée de l’Europe déplait d’ailleurs aux Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN qui verrait sa raison d’être remise en cause face à un tiers géant militaire.
Il existe déjà, opérationnellement, des mutualisations comme l’escadron franco-allemand de transport tactique la base aérienne d’Évreux (depuis 2021) en dehors de la Brigade franco-allemande de Müllheim (Eurocorps).
L’existence d’une armée européenne non constituée de membres d’armées nationales devrait rester distincte des corps nationaux. En dehors de ce sujet crucial de l’arme nucléaire, les armées nationales ne doivent pas se retrouver démunies par rapport à des dépenses en hommes et en matériel (navires, avions, canons, etc.) édictées par la Commission … et ses lobbies.
Notre astreinte à l’OTAN et la guerre en Ukraine, créant une pression sur ces sujets, lors d’un de ses discours de Stockholm (ici à la communauté de défense suédoise), Emmanuel Macron, le 30 janvier 2024, faisait référence à nos intérêts vitaux à une dimension européenne et à notre responsabilité particulière compte tenu de notre capacité de dissuasion.
Le discours à l’Ecole de Guerre en février 2020 se construisait de la même pensée.
Notre président, Nicolas Dupont-Aignan, a exprimé, à l’occasion de ce discours de janvier 2024, que « Ce projet est scandaleux en tout point : risque d’escalade guerrière, perte d’autonomie stratégique et dilution de notre souveraineté ».
En dehors de la souveraineté numérique, de la santé, de l’énergie, il existe encore des secteurs bien plus régaliens dans le modèle des Etats-nations dits westphaliens qui est toujours celui de notre monde contemporain occidental au grand dam des européistes et mondialistes effrénés.
Même si le bouclier américain est large par rapport à notre arsenal, devons nous mutualiser et nous mettre sous la coupe d’une autre nation et, ou, d’une entité extranationale comme la Commission Européenne ? Cela ne dérange pas certains. C’est fâcheux et dangereux pour l’Etat nation souverain France.