“Une citoyenne qui a contribué à la récupération de 40.000 comptes offshore de ressortissants français
représentant 12 milliards d’euros non déclarés au fisc français”
Lanceuse d’alerte qui a contribué au scandale UBS, Stéphanie Gibaud a permis la récupération de 38.000 comptes offshore de ressortissants français représentant 12 milliards d’euros non déclarés au fisc français.
Ex-cadre dans le secteur Communication et Evénementiel / Relations Publiques d’UBS, Stéphanie Gibaud est spécialiste des relations publiques. Alors que sa hiérarchie lui demande de détruire des documents sensibles en juin 2008, elle refuse de se rendre complice de pratiques illicites et alerte sa direction puis l’inspection du travail, qui lui conseille de porter plainte contre son employeur.
Sujette à d’importantes pressions exercées par sa hiérarchie au sein d’UBS, elle est repérée par l’Etat français afin de lui communiquer des informations confidentielles appartenant à l’employeur pour lequel elle travaille encore. Pendant plus d’une année, elle contribue à identifier, pour le compte du Ministère des Finances français, 38.000 comptes offshore à hauteur de 12 milliards d’euros.
Contrainte de quitter sa carrière au sein d’UBS, elle est abandonnée par les pouvoirs publics en dépit de sa contribution. Son rôle est reconnu par le tribunal administratif de Paris le 15 novembre 2018 qui condamne l’Etat à lui verser un montant symbolique de 3000€ de dommages et intérêts au titre du préjudice moral qu’elle a subi.
Fervente militante de la défense des lanceurs d’alerte injustement abandonnés par les pouvoirs publics, Stéphanie Gibaud devient en 2014 Secrétaire Générale de l’association PILA (plate-forme internationale des lanceurs d’alerte).
Auteure de « La Femme qui en savait vraiment trop » (Editions du Cherche Midi), elle reçoit en 2015 le prix Anticor avant d’être nominée pour le prix Sakharov avec les lanceurs d’alerte Edward Snowden et Antoine Deltour.
Son deuxième ouvrage publié en 2017, « La traque des lanceurs d’alerte » (Editions Max Milo) est préfacé par Julian Assange. Elle relate les situations d’une cinquantaine de lanceurs d’alerte, en France et à l’étranger, et dénonce les difficultés extrêmes auxquelles sont confrontés les citoyens qui révèlent des informations d’intérêt général. Le livre est traduit en anglais à l’automne 2018 : « Whistleblowers: The Man Hunt ».
Le 20 février 2019, la banque UBS est condamnée à une amende record de 4,5 milliards d’euros (3,7 milliards d’euros et 800 millions de dommages et intérêts).
Stéphanie Gibaud soutient les actions de l’association I-Boycott et est l’une des ambassadrices de Fairbooking – économie de pair à pair et système de coopératives dans le domaine du tourisme.