En Irak désormais, comme en Syrie voisine, le chaos sanglant s’étend de proche en proche. Les civils, et notamment les minorités chrétiennes pacifiques, sont les premières victimes de ses djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont pris Saadiyah et Djalaoula, ainsi que plusieurs villages autour des monts Himrine.
Les gouvernements américains successifs ont non seulement été incompétents mais également irresponsables aussi bien en Afghanistan qu’en Irak ou encore en Somalie. Leurs décisions désastreuses ont permis à un islamisme criminel de gagner sans cesse du terrain sur toute la planète, du Nigeria au Pakistan et de la Syrie au Kenya, de la Malaisie au Yémen, de l’Algérie au Centrafrique.
Onze ans après l’intervention américaine, l’Irak subit toujours l’inconséquence des interventionnistes à tout-va drapés dans leurs beaux sentiments. Ce pays est devenu la responsabilité des Etats-Unis. Barack Obama doit désormais maîtriser le feu que son prédécesseur a installé et que lui-même a laissé perdurer en retirant trop tôt les troupes américaines du sol irakien.
J’avais alerté à l’époque l’incohérence de la position du gouvernement socialiste qui avait commis une grave erreur de jugement en soutenant la rébellion en Syrie, imaginant une intervention armée aux côtés de ceux qui, à présent, sont aux portes de Bagdad.
La vérité doit également être proclamée sans ambiguïté et sans lâcheté en ce qui concerne les puissances qui financent ces armées criminelles.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République