Pour sortir des sujets relatifs au Pass Sanitaire avec, en filigrane, la traçabilité statique (qui ? quoi ?) et dynamique des individus (où ? quand ?) extrêmement intrusive dans notre sphère vitale et privée, en ce début de millénaire, le futur plein contrôle de notre consommation d’énergie nous mène droit vers des inégalités sociales que notre pays avait pourtant su réduire, sur ce domaine, dans la seconde moitié du XXème siècle …
Alors que LINKY ou GAZPAR, des compteurs d’eau connectés même, poursuivent leurs déploiements, LINKY piloté par ENEDIS avec plus ou moins de force d’adoption sur l’usager, il est intéressant d’exprimer la position de notre parti, DEBOUT LA FRANCE, sur ce type de “dispositifs” non encore acceptés, critiqués et sujets à polémiques.
Notons d’abord, de “l’ancien monde” électromécanique et de l’intervention de l’agent humain pour ouverture-fermeture et relèvement d’index, que c’est le véritable premier appareil connecté qui rentre dans les foyers français “adigitalisés”, urbains ou pas.
33 millions de compteurs Linky étaient installés en ce début août. Les coûts de déploiement sont à hauteur de plus de 5 milliards (prêt à la BEI) donc 130-140 euros par appareil qui, nous dit-on mais le fait est critiqué, seront compensés intégralement par les économies attendues par Enedis (ex-ERDF), en maintenance, services et augmentation de la taxe d’acheminement elle compensée par l’économie d’énergie vertueuse (volontariste ou automatique) des consommateurs finaux …
Vu le coût de remplacement, il est licite de se poser la question du changement de ces compteurs juste pour l’aspect opérationnel de télé-intervention et de connaissance plus temps réel de la consommation. Le Big Data généré permettrait de meilleures prévisions et une meilleure gestion du réseau à chaque échelle , du foyer au pays. C’est une réalité. Est-ce lié à un futur manque de la pérennité issue de la source nucléaire face aux énergies renouvelables ? Ces dernières ressources étant instables tant que les moyens de stockage massifs n’existent pas …
Le temps des soupçons et de la seule critique de dangerosité accidentelle ou d’émission d’ondes est révolu vu que le parc est maintenant important et que les disfonctionnements restent à la marge. Au fil de la presse, des incidents chez l’habitant (incendies) sont relatés avec toujours un refus d’incriminer le dispositif par son exploitant.
Le LINKY déployé actuellement est très rudimentaire: c’est un compteur qui transmet, par CPL (courant porteur de l’information), une fois par jour, des index de consommation, sans données personnelles directes, un identifiant du foyer que l’on pourrait qualifier de pseudonymisation dans le vocabulaire lié à la RGPD. Les techniciens et ingénieurs ayant démonté un Linky tirent la conclusion que cet élément est relativement passif : il reçoit des ordres de coupure, de réactivation, transmet des données minimales pour une facturation au plus proche de la consommation. Il n’interagit pas avec le Wi-Fi, avec les objets connectés du foyer.
DEBOUT LA FRANCE pose donc déjà trois premières questions :
-1- Pourquoi a-t-on programmé le changement de dizaines de millions de compteurs pour les remplacer par un équipement relativement rudimentaire et non évolutif et ce, en ces années 2020 ?
Le Linky actuel n’acceptant pas de mise à jour majeure de firmware ou de composants, sera t’il purement et simplement remplacé par un nouveau LINKY de deuxième génération (déjà en conception ? Aucune information en ce sens trouvée), lui, connecté à internet ainsi qu’à l’ensemble des équipements ménagers, à nous-même sans aucun doute (jusqu’au pacemaker …) par le biais des objets connectés (à terme tous objets électroménagers : robinetterie, radiateurs, aérations, portes, fenêtres, volets de notre habitation, etc.).
-2- L’opérateur fournisseur d’énergie électrique tramera-t-il des partenariats avec les sacro-saints GAFA ou directement avec les fabricants d’objets connectés pour le pilotage de ceux-ci avec un concentrateur, un appareil qui ne lui appartient pas, ni même l’unicité des protocoles, rendant le LINKY actuel obsolète ou toujours simple “interrupteur” et compteur ?
-3- Plus globalement, dans la volonté autoritaire de réduction d’émission carbone dans le paradigme du réchauffement climatique, l’Etat assume-t-il vraiment les deux points suivants ?
Une économie forcée par des mises en veille, des coupures, des optimisations de consommation à la carte ou imposées à l’usager, au client … En cas de pics de consommation, des microcoupures (plus longues ?) par zones pourront être faites à distance …
De pénalisation de l’usager avec un prix au kilowattheure différent qu’il s’agisse, à titre d’exemple, d’une ampoule basse consommation connectée versus un climatiseur très énergivore … Le vital versus “le confort” devenu luxe …
Nous nous dirigeons vers une société de surveillance généralisée et même d’imposition à chaque microseconde de notre existence à la maille du micro-service facturé et la taxation – l’imposition dynamique d’une taxe carbone déguisée ou pas à l’échelle de l’individu.
Si la technologie offre des opportunité opérationnelles inédites aux Khmers Verts, il faut mettre des gardes fous car c’est notre liberté qui sera contrainte au nom de dogmes qui remettent sur la table l’interaction même de l’individu avec son environnement et la notion de bien-être, d’égalité sur les besoins vitaux de l’humanité … d’équilibre global du Monde même, animal, minéral, végétal où l‘Homme, apparemment tout puissant, serait l’unique destructeur, accusé, pénalisé , réparateur …
N’y aurait-il donc que DEBOUT LA FRANCE à se positionner en alternative à EELV et à l’esprit sous-jacent des actions des différents gouvernements du Président MACRON sur ces sujets ?
Lionel Mazurié
Délégué National au Numérique