Depuis lundi, il est désormais possible de saisir directement l’inspection générale de la police nationale en cas d’éventuels abus de la part d’un fonctionnaire de police. Cette plateforme de signalement accessible en ligne, serait selon Manuel Valls un bon moyen de « rapprocher les policiers de la population ».
A l’heure où la population se fait détrousser quotidiennement, où les vols avec violence se multiplient, où les forces de police subissent des caillassages en règle lors de leurs interventions, il apparaît évident qu’une telle initiative ne relève pas de l’urgence. « A l’heure actuelle, déjà 90% des signalements sont caractérisés comme dilatoires » selon certains syndicats de police, alors pourquoi augmenter la surcharge de travail de nos policiers qui ne sont déjà pas assez nombreux pour remplir leurs missions dans de bonnes conditions ?
Mais c’est surtout un très mauvais signal envoyé aux délinquants, puisque les socialistes préfèrent « fliquer les flics » jusqu’à jeter l’opprobre sur leur travail quotidien plutôt que de lutter contre la délinquance en jetant les voyous en prison. A ce titre, la réforme pénale chère à Madame Taubira ne fait que confirmer ce sentiment d’impunité…
Si Manuel Valls recherche « un bon moyen de rapprocher les policiers de la population », nous lui suggérons de mettre fin à cette dérive laxiste. C’est en facilitant le travail des policiers sur le terrain que les Français pourront se sentir en sécurité. Cela passera par une impunité zéro pour tous les actes de délinquance y compris pour des actes commis par des délinquants mineurs. La stricte application des peines de prison devra, elle aussi, être instaurée pour mettre fin à cette culture de l’excuse. Dans le cas contraire, nous n’aurons plus qu’à souhaiter une longue vie aux voyous…
Norman Charles
Membre du Bureau national de DLR
Délégué national à l'Ordre public
