GUJAN-MESTRAS (Gironde), 10 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à l'élection présidentielle de Debout la République, a fustigé l'euro, mardi à Gujan-Mestras (Gironde), voyant dans la monnaie unique européenne un véritable "poison" semblable au médicament Mediator.
"L'euro est un poison, c'est le Mediator", a déclaré à la presse M. Dupont-Aignan, venu rencontrer des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon.
"Moi, je suis le Dr (Irène) Franchon de l'euro", a-t-il dit, en référence à la pneumologue qui a mis au jour les risques du Mediator, médicament des laboratoires Servier, soupçonné selon une étude récente d'être à l'origine d'au moins 1.300 décès en France entre 1976 et 2009, date de son interdiction.
"Je lutte contre le Mediator, contre ce poison et je dis aux Français: +Si vous voulez retrouver des emplois (…), il faut notre propre monnaie, qui nous permette d'échapper aux marchés financiers tout en étant coordonnés avec les autres", a déclaré M. Dupont-Aignan.
"L'euro est déjà mort. Le tsunami va venir d'Espagne", a-t-il estimé. "Ce qui est en train de se produire en Espagne et qui est caché par les deux grands candidats" à la présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande, "est extrêmement grave", a-t-il insisté.
M. Dupont-Aignan a aussi plaidé pour une "sortie de l'Europe déloyale" et pour une "harmonisation sociale, fiscale et environnementale". Sinon, "il n'y aura plus un emploi industriel, agricole dans notre pays. Tout partira à l'étranger", a-t-il estimé.
"Il faut prendre garde à protéger le tissu qui crée de l'emploi", a-t-il ajouté, prenant pour exemple le bassin d'Arcachon, où le nombre d'ostréiculteurs est passé au fil des ans de 1.200 à 300.
Il faut "reconstruire une belle Europe à neuf pays", comprenant les six pays d'origine (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas, ndlr) plus "le Portugal, l'Espagne et l'Autriche", a-t-il encore jugé.
"Je propose de renégocier tous les traités européens pour remettre sur la table une Europe qui protège", a encore déclaré M. Dupont-Aignan.