Depuis quelques jours, une petite fronde s’est révélée au sein du mouvement présidé par Nicolas Dupont-Aignan. Quelques conseillers et cadres ont décidé de quitter le parti et de rejoindre Marine Le Pen, arguant qu’elle serait la seule à pouvoir faire gagner le camp patriote.
Tout d’abord, il est à noter que ces personnes semblent avoir bien coordonné leur action, et donc leur départ était prémédité depuis un certain temps. Ensuite, la manière n’est pas très élégante, surtout lorsque les arguments sont aussi peu crédibles que ceux avancés. Nicolas Dupont-Aignan aurait fait échouer toute alliance à droite, et serait incapable d’agir autrement que pour lui-même… Qui peut croire cela ?
Rappelons quelques faits : Nicolas Dupont-Aignan a été le maire le mieux élu de France, et accomplit un travail remarquable au Parlement en tant que député ; il a été le seul à rallier Marine Le Pen en 2017 pour faire barrage à M. Macron ; il bénéficie d’une bonne image autant auprès des électeurs RN que des électeurs LR ; il n’hésite jamais à prendre position sur des sujets délicats ; il est toujours à l’écoute et prend en considération les avis de chacun ; il gère parfaitement son parti et est un homme honnête.
J’ai passé six années au Front National, devenu Rassemblement National. Je peux vous assurer que la direction de ce parti ne souhaite absolument pas l’union à droite. La seule chose que Marine Le Pen souhaite, c’est conserver son rôle d’opposante et ainsi assurer une rente à elle-même et quelques parvenus de son entourage.
Car il s’agit bien de cela en réalité. Les départs, pour l’essentiel, ne sont motivés que par des promesses de postes et de mandats hypothétiques. Retenez bien ceci : certains se retrouveront en bonne position aux prochaines élections régionales ou départementales, et peut-être même candidats aux législatives dans de bonnes circonscriptions.
N’ayons pas peur de le dire : l’appât du gain est parfois très fort, et je comprends qu’il puisse être difficile de ne pas y céder.
Mais faire passer ses ambitions personnelles pour un combat d’idées et de convictions relève à la fois de la malhonnêteté et d’un très mauvais choix politique.
Je m’adresse à vous aujourd’hui en homme libre, qui n’a plus rien à gagner ni à perdre politiquement. Je connais les rouages des partis, les manipulations qui sont monnaie courante, et je suis persuadé que ces départs en fanfare (une tempête dans un verre d’eau en réalité) ont été au moins en partie orchestrés par le Rassemblement National.
Au conseil régional Hauts-de-France, où je siège, nous avons fait avec quelques élus le groupe Les Indépendants : une véritable union à droite et au-delà de patriotes et nationaux, en dehors des partis.
Voilà la clé : l’union se fera par la base, dès lors que le trou noir qu’est devenu le RN aura cessé de stériliser 20% de l’électorat.
En attendant, je sais que Nicolas Dupont-Aignan aura à cœur de poursuivre le seul combat qui vaille, celui pour les Français. Soyons sereins, confiants, et préparons d’ores et déjà l’avenir, ensemble !
Alexis Salmon
Conseiller Régional Hauts-de-France