On apprend aujourd'hui que l'absence d'analyses ADN après le dépôt d'une plainte pour viol à Rennes en septembre 2012 aurait favorisé la réalisation par l'auteur de ce crime de trois autres viols et d'une tentative de meurtre
Pour choquante que soit la question ainsi juridiquement posée, elle contient une réponse qui ne peut être que politiquement positive.
Ne pas ordonner en suite d'un viol une simple analyse ADN, et favoriser par cette omission trois autre viols et une tentative de meurtre, ne relève pas du simple dysfonctionnement d'un service public, mais d'un acte pénalement répréhensible.
Ce n'est pas tant le simple « factotum » de base, fut-il Procureur de la République exécutant zélé des instructions financières de sa hiérarchie, qui doit être poursuivi.
C'est l'autorité politique qui a pris l'initiative de restreindre pour des raisons budgétaires une simple analyse ADN et ainsi concouru par omission d'un devoir qualifié (celui de garantir l'ordre public) qui doit être sanctionné.
Cette évidence semble échapper à l'opinion : un responsable politique, en l'occurrence non élu, fut-il Garde des Sceaux, prenant une initiative dont les conséquences sont de troubler gravement l'Ordre Public, et favorise ainsi des crimes contre les Personnes doit immédiatement « être démissionné ».
Tolérer que des acteurs politiques, en charge d'un pouvoir régalien comme celui de la Justice, puissent ainsi poursuivre leurs activités est devenu insupportable. Tolérer, cyniquement, que finalement l'État paiera l'est tout autant.
Tolérer c'est admettre.
N'admettons plus d'être ainsi représentés, d'autant que chacun d'entre nous est supposé détenir une parcelle de ce qui constitue l'État.
Refuser d'être considérés comme complices éventuels de tels agissements passe par la nécessité de demander la démission immédiate des auteurs politiques de ces infractions.
Thierry Giorgio
Membre du Bureau national de DLR
Délégué national à la Justice rendue au Nom du Peuple français