« La reprise est là, la confiance va suivre » a déclaré notre Ministre de l’Economie Pierre Moscovici avec un optimisme affiché dans une interview accordée au JDD publiée le 13 octobre 2013, avant d’ajouter que « tous les indicateurs sont bien orientés ».
L’effroyable bilan des redressements et liquidations d’entreprise démontre pourtant le contraire. Lors de ce troisième trimestre 2013, ce sont 12 790 défaillances d’entreprises qui sont à déplorer dans notre pays, soit 7,5% de plus que sur la même période en 2012. Le signal d’alarme est tiré, d’autant plus que les TPE représentent plus de 90% de ces défaillances. Ce sont en priorité le secteur agricole, puis des services aux particuliers (+20%de défaillances), de restauration (+9%) et du commerce de détail qui en souffrent.
Cette conjoncture critique est d’une ampleur historique puisqu’inégalée depuis plus de 20 ans : Elle est la preuve d’une économie en détresse pénalisée par les décisions prises par ceux qui nous gouvernent .
L’oppression fiscale accrue sur les ménages aboutit à une contraction sensible du pouvoir d’achat provoquant la chute des carnets de commandes pour nos entreprises installées en France,, fabricants, distributeurs et dans les métiers de service aux particuliers.
Comment les patrons de Petites Entreprises pourraient-ils accorder quelque crédit aux déclarations du ministre de l’ Economie : « La clé d’ une reprise solide, c’est avant tout l’investissement », alors que des taxes supplémentaires telles que la hausse de l’ I.S à 36,1% et la hausse de la TVA vont donner le coup de grâce à toute capacité d’investissement !
Le ministre de l’ Economie est tel un coq de basse-cour, qui chante chaque matin la chanson de la reprise et de la confiance ignorant la réalité de nos PME et TPE qui meurent en silence !
L’une des raisons principales de défaillance de nos entreprises est le manque de capitaux propres et de trésorerie qui fondent comme neige au soleil en période de crise, pénalisés par des charges et taxes fiscales toujours plus lourdes et des frais bancaires en augmentation.
Notre ambition est de redresser la situation en déclin des entreprises qui constituent l’essentiel de notre croissance et la vitalité de notre économie, à savoir les PME et tout particulièrement les TPE qui sont les plus affectées.
Cette volonté passe par une lutte audacieuse contre la fraude fiscale afin de ne plus faire peser les charges des erreurs commises ces dernières décennies par l’UMPS sur les véritables entreprises qui sont au service de notre Pays.
C’est effectivement par une réduction de charges que les entreprises retrouveront la voie de la croissance. De même que la Contribution Foncière des Entreprises imposée aux TPE freine leur développement, il convient d’en diminuer le montant en redéfinissant de nouveaux seuils de montants plus justes au regard du chiffre d’affaire des entreprises.
Améliorer les marges de nos entreprises favorisera leur capacité d’investissement, source de développement , d’innovation, et de créations d’emplois.
Enfin il convient de solutionner l’un des problèmes majeurs de nos TPE actuellement, à savoir l’endettement (estimé en moyenne pour ces entreprises défaillantes à 88% du bilan total). Bien qu’une inflation contrôlée permette de favoriser le désendettement de nos entreprises, fort est de constater que de véritables mesures structurelles s’imposent. Garantissons par exemple une aide de plus grande ampleur à nos TPE par le déploiement d’une plus grande capacité de prêt de la BPI à taux réduits afin de leur éviter un endettement trop important.
Au total, ce sont 62 000 entreprises toutes tailles confondues qui auront mis la clé sous la porte cette année, entrainant la destruction de 174 000 emplois victimes de l’amateurisme gouvernemental.
La situation dégénère et aucune politique de relance économique n’est envisagée. M, Moscovici qui affirme que« L’économie française va mieux, incontestablement » témoigne donc d’une dualité intrinsèque à ce Gouvernement : Les actions contredisent les discours.
La Démocratie autant que l’économie française souffrent de ces mensonges incessants, les résultants électoraux récents prouvent que les Français ne sont pas dupes.
Dominique Mahé
Membre du Bureau national de DLR
Déléguée nationale au Savoir-faire