Turquie : pays situé aux confins de l'Asie et de l'Europe et possèdant 3 % de son territoire en Europe.
N’en déplaise à certains, l’intégration de la Turquie est un des enjeux de cette campagne européenne. Une chose est claire, tout plaide contre l’intégration de ce pays : la géographie, l'économie (à 50% souterraine),l'insécurité, le poids démographique (supérieur à tous les membres de l'UE) et sa diplomatie pro-atlantiste. Intégrer la Turquie, ce serait siphonner l'intégralité des fonds européens, rendre encore plus ingouvernable l'Europe, et cela enverrait le signal d'un élargissement sans fin à nos voisins non-européens à qui il serait désormais impossible de dire« non ».
Pourtant, moins logiquement, s'il est un dossier où les élites européennes veulent passer en force, que cela plaise ou non aux peuples, c'est bien celui-là aussi ! La gauche socialiste et écologiste est la plus en pointe au nom de la tolérance et des droits de l'homme. Mais l'UMP n'est pas toujours très clair non plus : Madame Grossetête, par exemple, alors chef de groupe au Parlement européen, a ainsi donné pour instruction à ses troupes de voter plusieurs milliards de crédits de « préadhésion » pour « aider » Ankara à réaliser des réformes. Tous ces partis ont aussi voté la réforme constitutionnelle de juillet 2008, qui permet de ratifier une éventuelle adhésion de la Turquie par référendum ou… aux 3/5e du Parlement. Enfin, on se rappelle du double discours de Nicolas Sarkozy qui demandait la suspension de toutes les discussions d’adhésion quelques mois avant l’élection présidentielle de 2007, et qui, une fois élu, a ouvert plusieurs nouveaux chapitres de négociation avec les Turcs !