Éric BRANCA, Directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, dans son éditorial « Entre nous » — V.A. n°3966 du 29 nov. 12 — écrit que le parti unique de la droite « […]remonte au pari qui avait présidé à la création de l’UMP : la conviction chiraquienne qu’en faisant cohabiter dans un mouvement unitaire les gaullistes, les libéraux et les centristes, leurs différences finiraient par disparaître. » Mais « ce n’est pas le cas […] ».
Il démontre ainsi que l’UMP a été créée sur un pur modèle fédéral. On ne s’étonnera alors pas que sous les deux présidences de Jacques CHIRAC se soit produit l’élargissement le plus invraisemblable de l’Union Européenne, la faisant passer d’un seul coup de l’Europe des Quinze, déjà difficilement gérable, à celle des Vingt-sept, instable et catastrophique.
Pour ma part, je ne connais aucune structure étatique de type fédéral, basée sur la disparition miraculeuse des différences des pays qui la composent, qui soit effective. Toutes les fédérations à la surface de la Terre sont nées de la force imposée par un pays « souverain » à ses « vassaux », bien souvent par la guerre et le maintien de la domination. Que le pouvoir central s’affaiblisse et c’est l’éclatement comme l’a montré récemment la dernière guerre des Balkans pour la fédération yougoslave.
Ce qui vaut pour les structures fédérales au niveau des Etats vaut aussi pour les formations politiques.
La « fédération » UMP à déjà dû se séparer de nombre de ses composantes centristes au fil du temps : départ de François BAYROU, création du Nouveau Centre de François MORIN, plus récemment l’annonce très médiatisée du départ de Chantal JOUANNO et Pierre MÉHAIGNERIE pour l’UDI.
Elle doit à présent faire face à la création d’un deuxième groupe parlementaire, le RUMP de François FILLON et potentiellement d’un troisième groupe autour de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et Bruno LEMAIRE…
Ainsi, on voit bien se dessiner de nouveau les contours des composantes d’origine.
Mais et les Gaullistes de l’UMP dans tout cela ? On ne les entend guère car ils ont dû en tellement avaler des couleuvres avec les abandons successifs de souveraineté qui leur ont été imposés. La plus grosse étant évidemment pour le regretté Philippe SEGUIN, la négation de la prise en compte du NON au référendum de 2005 !
Quelles perspectives s’offrent aujourd’hui à ces Gaullistes sincères qui sont encore à l’UMP ?
A notre sens, à Debout La République, une seule qui vaille : rejoindre nos rangs pour que, lors des prochaines échéances des élections européennes et municipales, leur idéal gaulliste soit représenté et soit le noyau central du Gouvernement de Sauvegarde de la République et de la Nation.
C’est là tout le sens de notre appel à nous rejoindre !
Patrick Mignon
Membre du Bureau National de DLR
Secrétaire national aux Élections