Le Conseil Constitutionnel vient de bloquer la décision du Gouvernement d’augmenter les droits d’inscription universitaires pour les étudiants étrangers extracommunautaires, au nom du « principe de gratuité ». Qui va payer l’intégralité du coût de leurs études ? Le contribuable français !
Le Gouvernement souhaitait en effet que les étrangers qui étudient en France paient ‘seulement’ un tiers du coût total de leurs études, qui s’élève à 11.000€/an. Ainsi, leurs familles devraient s’acquitter de 2770€ pour un an d’études en licence (contre 180€ pour un étudiant français ou ressortissant d’un pays de l’UE) et 3770 euros en master (contre 243€). En novembre 2018, cette décision de bon sens avait pourtant suscité la protestation hystérique des organisations étudiantes d’extrême-gauche, moins enclines à défendre le pouvoir d’achat des ménages français dont les impôts financent l’enseignement supérieur.
A Debout La France, nous sommes honorés que chaque année des étrangers décident d’étudier dans notre pays. Cette immigration choisie participe au rayonnement et à l’enrichissement de la France, contribuant même parfois à former les futures forces vives de pays en développement.
Toutefois, nous dénonçons l’interprétation idéologique de la Constitution par les Sages. Si le principe de gratuité de l’enseignement supérieur doit être sanctuarisé pour les étudiants français, il n’est pas acceptable que l’impôt des Français paie l’intégralité du coût des études des étrangers. D’autant que nos étudiants ne bénéficient pas de la gratuité de l’enseignement supérieur dans les autres pays.
Nous ne pouvons pas tolérer que la générosité française exclue une participation financière des familles des étudiants étrangers qui n’ont jamais payé d’impôts dans notre pays, ne serait-ce qu’à hauteur d’un tiers du coût total imputé aux contribuables français.
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout La France, Député de l’Essonne.