« Nous devons à nos enfants – les êtres les plus vulnérables de toute société- une vie exempte de violence et de peur » Nelson MANDELA
Cette maxime trouvée dans un journal m’a inspirée cette semaine car plusieurs exemples récents nous montrent qu’on en est loin !
1 – Cinq ans sont passés depuis le début de la crise du Covid. Déjà à l’époque, des spécialistes s’inquiétaient des conséquences de cette période sur la santé mentale des jeunes à long terme. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les enfants qui ont vécu la pandémie de Covid sont-ils en souffrance ?
Plusieurs études démontrent une hausse significative des troubles anxieux et dépressifs chez les 15-25 ans. Jusqu’à 50% des jeunes sont concernés, sans retour à la normale depuis lors.
Les jeunes souffrent de phobies sociales, ils ont du mal à sortir de chez eux, ils ont développé des décrochages scolaires, ils ont peur des autres, de les contaminer, d’embrasser leur famille, ils font des cauchemars, vont beaucoup chez le psychologue.
L’école à distance, les activités suspendues, l’inquiétude des adultes ont des conséquences sur le développement émotionnel et psychique des jeunes. L’isolement, les masques bien sûr, véritables muselières qu’il fallait garder toute la journée, même chez l’orthophoniste elle-même masquée, les aberrations sanitaires mises en place, les tests répétés sur des enfants bien portants et l’interdiction de faire du sport en plein air.
Santé publique France, avec l’appui des ministères chargés de la Santé et de l’Education nationale et des acteurs agissant auprès des enfants et des jeunes, a lancé à compter du 2 mai 2022 l’étude Enabee, première étude nationale sur le bien-être des enfants de 3 à 11 ans.
Peut-être aurait-il fallu s’en préoccuper avant et se douter que ces ordres contradictoires et aberrants, ces frustrations de liberté, etc, allaient laisser des traces ?
https://www.rtl.be/actu/belgique/societe/une-anxiete-qui-pu-se-developper-cinq-ans-plus-tard-comment-se-portent-les/2025-03-21/article/743457
2 – Le rapport de l’ASE ( Aide Sociale à l’Enfance ) https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/rapports/cease/l17b1200-ti_rapport-enquete.pdf sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance, révèle l’ampleur du désastre.
Le rôle de l’ASE est double : protéger les enfants vulnérables et les accompagner dans leur développement personnel.
Des députés ont enquêté sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance pendant près d’un an. Dans leur rapport publié récemment, ils concluent que le secteur est traversé « par une crise profonde », dont les « premières victimes » sont les enfants placés. Une série de drames survenus entre 2023 et 2024 a dévoilé de profondes lacunes de ce dispositif et ont entraîné cette étude. Les pouponnières, ces structures chargées de veiller sur les enfants de moins de 3 ans, sont surchargées et peinent à recruter du personnel. Les députés observent que l’Etat s’est désengagé financièrement de la protection de l’enfance au fil des ans, tout en demandant un fort effort budgétaire aux départements, alors que « les dépenses totales de l’ASE ont augmenté de 61% depuis 1998 ». Ainsi, l’Etat contribue à « à hauteur de 3% seulement du financement des 10 milliards d’euros dépensés pour la protection de l’enfance chaque année ».« L’enfance a été, soit oubliée, soit, au mieux, incluse dans le périmètre de compétences d’un ministre délégué ou d’un secrétaire d’Etat », déplorent les auteurs du rapport.
Il manque 30 000 postes.
« Les enfants de l’ASE connaissent deux fois plus de maladies cardiovasculaires, deux à trois plus fois de maladies respiratoires, deux fois plus de cancers », a affirmé en audition la professeure Céline Greco, cheffe du service de médecine de la douleur et palliative de l’hôpital Necker-enfants malades. Côté santé mentale, ces enfants sont plus enclins à connaître des troubles du sommeil, des conduites alimentaires et du comportement, ainsi que des syndromes dépressifs, notent les députés.
Il y a encore plus grave : Mme Hamelet, députée et membre de la commission d’enquête affirme que ce secteur alimente des réseaux de prostitution, qui savent qu’il s’agit de mineurs vulnérables .
3 – A Saint-Ouen, une école maternelle ferme ses portes à cause du trafic de drogue.
Jeudi 3 avril, les parents d’élèves et les personnels de cet établissement qui abrite quelque 60 enfants se sont prononcés pour un déménagement immédiat lors d’une votation organisée par la commune. Mais d’autres craignent que le quartier ne soit laissé aux trafiquants.
« L’attention des services de police sur le secteur est réelle et soutenue », affirme la préfecture, relevant que depuis le 1er janvier, 29 personnes ont été interpellées dans cette zone pour trafic de stupéfiants et 2 kg de produits ont été saisis. https://www.midilibre.fr/2025/04/04/cest-insupportable-quand-une-ecole-maternelle-doit-demenager-en-urgence-a-cause-du-trafic-de-drogue-12615115.php
https://www.youtube.com/watch?v=ksjh15jxTyw&ab_channel=PublicS%C3%A9nat.
Ainsi, ce sont donc aux victimes de céder et de changer de lieu, laissant libre champ aux délinquants, et non à l’Etat de droit de faire cesser ce trafic. C’est aberrant.
4 – l’INSEE fait paraitre les chiffres de l’inquiétante hausse de la mortalité infantile,
C’est-à-dire celle survenant dans la première année de vie ; 2800 enfants meurent chaque année (dont 2000 dans le premier mois de vie)
3,5 décès sur 1000 naissances en 2012
4,1 pour 1000 actuellement
Ce qui est à noter, c’est l’important déclassement de la France par rapport aux autres pays européens : 1 ère il y a 20 ans, elle se situe maintenant au 23ème rang sur 27 ! Les 5 premiers étant la Finlande, l’Estonie, la Suède, l’Italie et la Tchéquie avec seulement 2 à 2,3 décès pour 1000.
Quelles raisons à cela ? c’est bien sûr multifactoriel : l’âge plus tardif des mères , l’obésité , le diabète , le tabac , le retour très précoce à la maison , la carence sur le suivi post-natal , paradoxalement les progrès faits dans la médecine néo-natale qui permet aux prématurés de vivre quelques jours , mais aussi ces fermetures de maternités en cascade – 75 % des maternités ont fermé en 50 ans – , le manque de moyens et de personnel – 1 sage-femme s’occupe de 3 à 4 femmes en même temps contre 1 sage-femme par enfant dans les pays scandinaves – , le problème du recrutement, le recours à l’intérim, les problèmes de transport pour arriver à temps dans une maternité éloignée qu’on ne connait pas . C’est la sécurité qui devrait primer.
La précarité joue un grand rôle également.
Il serait trop simpliste cependant de lier fermetures de maternités et mortalité, les pays du Nord ont aussi fermé beaucoup de maternités et restent dans les meilleurs élèves.
Il faut revoir l’organisation territoriale : un rapport du Sénat de sept 2024 parlait de réseau de maternités inadapté aux besoins de santé.
Est-il légitime de se poser la question de la vaccination des femmes enceintes qui ne font pas partie des essais cliniques ? Il y a quelques années en arrière, et même au début de la vaccination Covid, elles en étaient exclues au nom du principe de précaution ; puis, incitées dès le mois de Mars 2021. Le médecin que je suis reste dubitatif face à ce changement de stratégie, nous qui hésitons à donner même un Paracétamol.
A cela s’ajoute la baisse de la natalité : depuis deux ans exactement, chaque mois le nombre de naissances est inférieur à celui du même mois un an auparavant.
La conjoncture économique incertaine, marquée par une forte inflation, le contexte de guerre en Ukraine et au Moyen-Orient ainsi que la peur sur le réchauffement climatique créent ainsi un « climat d’incertitude » qui peut freiner l’envie d’avoir un enfant, la difficulté à se loger.
Notre société et les décideurs ont donc beaucoup à faire pour accueillir mieux les enfants, et leurs familles, et ne pas les considérer comme une donnée quantitative seulement.
Il est de leur devoir de leur donner des conditions d’épanouissement sereines et saines, et non de les élever dans la peur qui règne sur tous les sujets depuis la crise Covid et qui maintient dans la soumission.
Des sujet délaissés politiquement, si ce n’est pour parler de « réarmement démographique » (M Macron) , d’orientation professionnelle dès la maternelle (Mme Borne ) ! , de programme EVARS à l’école : « programme ambitieux pour éduquer à la vie affective, relationnelle, et à la sexualité ». Mais pas grand-chose concernant les causes et pas de vision globale et à long terme.
A Debout la France, nous voulons nous attaquer aux causes, faire de la prévention et non seulement constater ces inquiétants évènements qui touchent tous les domaines : santé, sécurité, social, éducation, famille.
Ils ne peuvent être résolus par des mesurettes qui bien souvent « accompagnent la dégringolade », coûtent beaucoup d’argent et maintiennent notre jeunesse dans la peur et la violence.
Chaque enfant a un droit inhérent à la vie, à la survie et au développement (article 6), il doit pouvoir jouir du meilleur état de santé possible (article 24 de la Convention des droits de l’enfant).
A l’heure où sont votées des lois de mort à l’Assemblée Nationale, lois qui veulent que tuer soit un soin, que la solidarité soit de donner la mort, que le Serment d’Hippocrate soit bafoué,
A Debout La France, nous voulons protéger les enfants et les jeunes, dont nous sommes responsables, car nous investissons dans notre avenir.