Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a annoncé lors de son interview à TF1, une économie de 10 milliards. Il a précisé que cette réduction des dépenses publiques concernerait tous les ministères et c’est par un décret publié le 22 février et non voté par le parlement que ces mesures ont été décidées.
L’enseignement supérieur et de la recherche n’échappe pas à cette coupe budgétaire alors que le président de la République avait dit le 7 décembre 2023 : “On a mis plus d’argent dans la recherche » : le « en même temps » étant une habitude et malheureusement encore d’actualité, la réduction budgétaire est d’environ 900 millions d euros.
Elle concerne une coupe de 80 M€ pour les formations supérieures et recherche universitaire impactant tous les établissements universitaires. A cela s’ajoute une perte de 383 M€ pour les recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires incluant la recherche spatiale, le domaine de l’énergie, du développement et de l’aménagement durables. La vie étudiante se voit amputer de 125 M€, repoussant la revalorisation des bourses si indispensable en période d’inflation accentuant ainsi la précarité des étudiants et la problématique des logements.
Ces mesures sont annoncées quasiment au même moment ou l’on apprend que 3 milliards sont envoyés pour soutenir l’Ukraine sans concertation du parlement.
Ces coupes budgétaires affaiblissent la recherche française qui devra faire mieux avec moins de ressources et augmentent la précarité de nos étudiants
Ce double langage, marque de fabrique du président est le fruit d’une volonté de ne pas déplaire aux injonctions européennes.
Rappelons qu’à DLF nous souhaitons porter à 3 % du PIB le budget de la recherche .