“Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose” Francis Bacon
“Soyons fermes, purs et fidèles : au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé.” Charles de Gaulle
Une poignée de militants et cadres de Debout la France a fait le choix de soutenir Marine Le Pen et se répand en insultes et en calomnies contre Nicolas Dupont Aignan.
Ce texte a pour objectif de rétablir la vérité sur les évènements qui ont affecté la trajectoire de Debout la France depuis 2017.
J’ai rencontré Nicolas Dupont Aignan en octobre 2015 sans avoir été préalablement militant. J’ai été favorablement impressionné par son patriotisme et son honnêteté. J’ai rédigé au pied levé son programme pour les régionales en Ile-de-France de 2015. J’ai ensuite rédigé le programme présidentiel de 2017 et participé à la campagne. Je l’ai représenté à plusieurs colloques et ai participé à l’ensemble des réunions stratégiques.
J’ai pris du recul par la suite et ai assisté, avec un certain agacement, à la campagne des européennes dont je désapprouvais nombre d’options et d’approximations. La plupart des démissionnaires, eux, étaient les collaborateurs proches de la campagne. Je suis pour le moins surpris par leurs critiques acerbes à l’endroit de Nicolas Dupont Aignan. Pourquoi ne sont-ils pas partis lors de la campagne ?
Je reviens sur les présidentielles 2017 et sa seule ligne stratégique : une candidature indépendante, gaulliste, constituant une alternative au désolant choix entre mondialistes de pacotille se souciant de la France comme d’une guigne et extrémistes n’ayant de cesse de la rétrécir.
Nous avons convaincu près de 2 millions d’électeurs. Nicolas Dupont Aignan a notamment marqué la campagne avec son départ plein de panache du JT de TF1.
La question de l’accord de second tour avec Marine Le Pen, présenté et conclu dans la précipitation, a troublé les militants gaullistes. Le choix de l’indépendance totale vis-à-vis du Front National lors des législatives qui ont suivi était cohérent avec l’essence de Debout la France et le combat de Nicolas Dupont Aignan mais a provoqué des grincements de dents.
Les militants et cadres qui soutiennent désormais Marine Le Pen sont ceux qui auraient souhaité une alliance aux législatives en 2017 avec le Front National. Ce sont également ceux qui encourageaient Nicolas Dupont Aignan à se rallier à Marine Le Pen aux élections européennes de 2019. Enfin, ils appelaient à une fusion avec les listes du Rassemblement National pour les régionales qui s’annoncent. Quelque part, ils se sont mis en cohérence à l’automne 2020 avec ce qu’ils souhaitaient en juin 2017.
La stratégie de Nicolas Dupont Aignan n’a pas varié d’un iota depuis son départ de l’UMP en 2007 : sauver la France avec une candidature présidentielle ambitieuse et offrir aux français une chance de gagner dans l’honneur, au service d’une certaine idée de notre pays.
Les Amoureux de la France étaient une belle idée d’union qui n’a malheureusement pas fonctionné aussi bien qu’il aurait fallu il faut le reconnaître. Mais l’objectif de rassembler les patriotes d’où qu’ils viennent, en parallèle des appareils établis et sclérosés, demeure.
En revanche, dissoudre Debout la France dans le RN reviendrait à fournir à ses dirigeants une sorte d’alibi qui constituerait à la fois une faute morale vis-à-vis de ce qu’est le gaullisme et une erreur stratégique avec ce FN nouvelle version, incapable de l’emporter car inapte à rassembler.
Par ailleurs, affirmer que Nicolas Dupont Aignan est obsédé par sa seule circonscription est insultant, calomnieux et risible : quel serait l’intérêt de se surmener autant, d’être par monts et par vaux si son enjeu était uniquement local ?
Je tiens à rassurer ceux qui pourraient s’inquiéter de la santé de Débout la France. Certes, le départ de mes amis Jean-Philippe et Alexandre est une grande perte. 8 ans de bons, d’excellents et loyaux services, ça ne se remplace ni ne s’oublie facilement. Et – je le dis à titre personnel – on a bien rigolé ensemble.
Mais Debout la France saura encaisser et surmonter ces difficultés.
Nicolas Dupont Aignan demeure entouré de femmes et d’hommes honnêtes, compétents, gaullistes et patriotes.
Assez de comportements minables, assez de paroles inutilement blessantes, assez de guerres de bac à sable. Ça n’est absolument pas à la hauteur.
L’heure est grave. L’élection de 2022 est le dernier arrêt avant les poubelles de l’Histoire. Voulons-nous une France grande et indépendante dont nous serions fiers ? Ou une France étriquée, soumise aux passions négatives ou à la mondialisation sauvage qui broie les nations ?
Rien n’est perdu. Notre pays dispose de nombreux atouts qui sont insuffisamment exploités : l’indice de fécondité le plus élevé d’Europe, un haut niveau de formation des ressources humaines permis par notre système éducatif ; des niveaux de productivité parmi les plus élevés au monde, des grandes entreprises de taille mondiale qui ont des effets d’entraînement sur le tissu d’entrepreneurs, un haut niveau de développement de ses infrastructures (TGV, une des électricités parmi les moins chères d’Europe…), un empire maritime dont le sous-sol regorge de fabuleuses richesses.
Le destin de notre pays se joue maintenant, sur notre capacité à imaginer la France de 2050.
La France doit redevenir un modèle, c’est le sens d’une candidature gaulliste à l’élection présidentielle.
La France doit agir conformément à cette pensée du Général de Gaulle : « La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang […] notre pays, tel qu’il est, doit, sous peine de danger de mortel, viser haut et se tenir droit ». Le reste et notamment les querelles picrocholines n’a aucune importance.