Je salue la volonté du Président de la République de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause de son quinquennat. J’ai longtemps alerté de la gravité de la situation, notamment durant la campagne présidentielle.
Cependant les beaux discours ne suffiront pas : il est important que le Gouvernement passe rapidement à l’acte comme je l’ai fait il y a plus de 10 ans dans ma ville, en qualité de maire. Yerres a ainsi été la première ville à mettre à disposition des logements gérés par une association (LEA) pour héberger les victimes de violences conjugales : cette action inédite a permis à près de 300 femmes et 450 enfants d’échapper à un quotidien devenu inhumain. Je reste convaincu que l’extension de ce dispositif à l’ensemble des intercommunalités de France est indispensable à la protection et à la reconstruction de la vie des victimes.
J’aspire sincèrement à ce que la grande cause nationale impulsée aujourd’hui rassemble par-delà les clivages.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne
> Propositions majeures pour lutter contre les violences physiques et psychologiques faites aux femmes (projet présidentiel 2017) :
1. Créer un centre d’hébergement d’urgence (par intercommunalité) pour répondre à la détresse des femmes victimes de violences, à l’image de l’action réussie de la Ville d’Yerres qui a mis à disposition sept logements gérés par l’Association LEA.
2. Mettre à disposition un nombre suffisant de téléphones « touche grand danger », pour qu’il n’y ait plus de femmes qui meurent sous les coups de leur de leur partenaire ou ex-partenaire.
3. Renforcer les sanctions contre les propos et images misogynes allant jusqu’à l’appel à la violence, notamment dans les chansons.
4. Mettre en place un vrai plan de lutte contre le harcèlement, notamment dans la rue, avec la création d’une amende spécifique dissuasive en plus des peines de prison.
5. Mettre en place des peines planchers d’une implacable sévérité envers les auteurs de violences conjugales ou pas faites aux femmes :
- 10 ans de prison envers ceux qui orchestrent les violences psychologiques imposées aux femmes telles que le mariage forcé ou la polygamie.
- 10 ans de prison pour les auteurs d’agressions sexuelles (dont l’excision) autres que le viol
- 20 ans de prison pour les auteurs de viols
6. Aider les femmes victimes des réseaux de prostitution à retrouver leur liberté (aide aux associations, lutte contre les trafics, etc.).
7. Favoriser les campagnes d’information sur la contraception réalisées par le Planning familial, y compris auprès des jeunes au lycée.
8. Libérer les femmes des « prisons textiles » dans les universités, les hôpitaux et les entreprises par le bannissement de tous signes d’appartenance religieuse dans ces lieux comme cela a été fait à l’Ecole.