Depuis quelques jours, nos compatriotes découvrent éffarés le circuit surréaliste d'un plat de lasagnes à travers les pays de l'Union européenne. Le scandale Findus révèle que plus personne ne sait ce qui se trouve dans nos assiettes. Chaque maillon de la chaine se rejette la faute. Les autorités, quant à elles, sont dans le flou le plus total. Est-ce que la faute vient de l'abattoir roumain, du trader chypriote, du sous-traitant hollandais, du distributeur français, de l'usine luxembourgeoise ? C'est impossible de le savoir.
C'est impossible car l'Union européenne a imposé la loi de la jungle à l'échelle du continent. Dans l'agroalimentaire, comme dans l'industrie, c'est la prime au moins-disant social, environnemental et même sanitaire. La France peut s'enorgueillir d'avoir un des standards les plus élevés pour la qualité de ses produits alimentaires. L'administration française impose à ses producteurs des normes très strictes pour protéger les consommateurs et imposer un haut niveau d'exigence à son industrie agroalimentaire. Mais à quoi cela sert-il si dans le même temps on autorise des importations sans aucun contrôle ?
Nous nous sommes mis dans les mains d'une machine, l'Union européenne, qui a la ferme intention de déconstruire tout ce que la France a de meilleur. Nous en voyons chaque jour le terrible résultat. On savait déjà que l'Union européenne condamnait nos emplois. On découvre aujourd'hui qu'elle contamine nos assiettes.
Le scandale Findus démontre ce que DLR dénonce depuis longtemps. Aussi, Nicolas Dupont-Aignan a posé aujourd'hui une question au gouvernement pour mettre face à leurs responsabilités ceux qui, traité après traité, nous ont amenés à cette issue. Vous trouverez aussi ci-dessous le communiqué de Nicolas Dupont-Aignan et ses propositions pour agir efficacement contre cette loi de la jungle imposée par l'Union européenne.
Le scandale Findus, c'est celui de l'Union… par dlrtv
Findus : le marché unique est périmé
Le scandale des surgelés Findus, à base de viande chevaline, est l'illustration terrible de la faillite du marché unique européen.
La France a toujours eu un standard très élevé pour la qualité des produits alimentaires. Les normes et contrôles imposés par l'administration française ont fait du marché alimentaire français un des plus sûrs au monde. C'était une garantie de qualité pour les consommateurs et un gage de confiance pour les producteurs dont le travail était ainsi reconnu.
Seulement le marché unique de l'Union européenne a totalement changé la donne. Le scandale Findus révèle que plus personne ne sait ce qui se trouve dans nos assiettes. Chaque maillon de la chaine se rejette la faute. Les autorités, quant à elles, sont dans le flou le plus total. Est-ce que la faute vient de l'abattoir roumain, du trader chypriote, du sous-traitant hollandais, du distributeur français, de l'usine luxembourgeoise ? C'est impossible de le savoir.
Les consommateurs ne peuvent pas connaître l’origine des éléments contenus dans les plats fabriqués puisque l’Union européenne refuse l’affichage de l’origine nationale des ingrédients servant à la fabrication de ces plats. On impose aux producteurs et éleveurs français des contraintes dont on dispense les producteurs étrangers. Et pour couronner le tout, on interdit tout contrôle à l'importation des produits venant de pays dépendant du marché unique, au motif que chaque pays doit faire confiance aux contrôles du pays voisin. Seulement on le voit bien. Les standards auxquels les consommateurs français sont habitués ne sont pas ceux de beaucoup de nos voisins européens.
Il faut donc arrêter ce jeu de dupes. Soit nous expliquons aux consommateurs français que désormais nous baissons nos standards pour les mettre au niveau du moins-disant européen. Dès lors, plus personne ne pourra être surpris de voir des affaires comme Findus se multiplier. Soit nous conservons nos hauts standards de qualité et pour être cohérent nous imposons donc les mêmes aux produits importés. Cela nécessite donc le rétablissement d'un contrôle minimum à nos frontières.
L'affaire Findus démontre que le marché unique est périmé. On le savait déloyal (différences de normes sociales, sanitaires et environnementales entre les pays), on le découvre aujourd'hui d'une opacité criminelle. C'est la prime aux fraudeurs et aux mafias. Et au final ce sont les consommateurs qui sont trompés et mis en danger.
Près de quinze ans après le scandale de la vache folle, rien n'a été réglé. Ce scandale Findus est un avertissement dont nous devons tirer les conséquences immédiates. Va-t-on attendre que nos familles, nos enfants soient intoxiqués pour réagir ? Va-t-on attendre de découvrir de la viande de chien dans un hachis parmentier ?
Aussi je propose :
– L'étiquetage obligatoire détaillant l'origine nationale des produits utilisés (y compris pour les plats préparés)
– L'alignement de tous les pays voulant appartenir au marché unique sur le standard le plus élevé c'est-à-dire celui de la France
– Le contrôle aux frontières nationales (y compris pour les produits venant de pays de l'Union européenne)
– Le renforcement des services chargés des contrôles sanitaires qui ont été réduits à la portion congrue depuis 15 ans
Nicolas Dupont-AignanDéputé de l'EssonnePrésident de Debout la République