La France ne s’immiscera pas dans les affaires intérieures du Mali. Mais il ne lui est pas interdit de donner son amicale opinion, dans l’intérêt des populations maliennes, notamment de celles du nord et des réfugiés. La population française se félicite d’un retour progressif à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Mali. Elle ne voudrait pas néanmoins, alors qu’un cinquième soldat français vient d’être tué dans l’Adrar, que ses efforts et le sacrifice de ses fils ne soient rendus vains par la précipitation et les querelles internes.
La tenue d’élections en juillet 2013, sans la réunion préalable d’une conférence de réconciliation, et en l’état d’insécurité persistante au nord, est totalement prématurée, même si on peut comprendre l’espoir des populations dans un retour rapide à la démocratie.
Le peuple de France appelle toutes les forces politiques représentatives des populations maliennes à entamer immédiatement un dialogue de réconciliation et d’avenir, sans exclusive, ni stigmatisation.
Il demande aux autorités en place que soient identifiés les responsables de la crise actuelle, les faits de corruption, les compromissions, les atteintes à la légalité démocratique et attend leurs suites judiciaires.
Le gouvernement français se doit de prendre, enfin, une grande initiative politique pour que les pays de la sous région, voisins immédiats du Mali, regroupés dans l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine), prennent l’initiative, qui leur revient, d’aider le Mali à retrouver le chemin de la paix, de la sécurité, de la réconciliation, de la démocratie.
Henri Temple
Membre du Bureau national de DLR
Délégué national à l'Indépendance de la France