Faire des études a toujours eu un coût et dans le contexte actuel d’une inflation toujours trop élevée, les étudiants sont confrontés à cette réalité financière. De la colocation, aux petits boulots, à un repas sur deux, à la question de savoir comment finir la fin du mois, certains se demandent s’ils iront jusqu’ au bout. De plus lorsque la précarité s’installe, l’isolement suit.
On comptait 750 000 boursiers mais avec un tiers d’entre eux avec un échelon 0 (1100 euros pour une année) et 8 % avec un échelon 7 (6000 euros).
Notre ministre a proposé face à cette situation une revalorisation de 37 euros des bourses et une augmentation du nombre d’étudiants boursiers (35 000) conduisant à un cout de 500 millions d’euros.
Dans une tribune du Monde du 19 septembre, 14 présidents d’université préconisent une allocation d’études pour toutes les étudiantes et pour tous les étudiants afin de répondre à cette précarité de plus en plus grandissante et garantirait un « revenu décent ». Madame Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement Supérieur a répondu que sur un budget de 25 milliards une telle proposition coûterait 24 milliards.
Par ailleurs, l’état s’était engagé en 2022 à construire 60 000 logements mais seulement environ 30 000 ont été construits. Actuellement les 175 000 logements du CROUS ne peuvent que loger 25% des boursiers et cela représente 6% des 2.7 millions d’étudiants. Or le loyer constitue 67% du budget de la vie étudiante.
Pour dénoncer cette pénurie de logement et l’inflation des loyers, on a pu voir des campements étudiants dans différentes villes (Bordeaux, Lille, Caen, Paris, Aix en Provence…) En 2023 la 7eme puissance économique mondiale doit mettre en place un plan d’urgence au cas par cas pour répondre à cette situation en logeant par exemple les étudiants dans les hôtels.
A Debout La France, face à cette précarisation qui touche depuis la crise Covid un grand nombre d’étudiants issu aussi des classes moyennes, nous proposons quelques idées afin de réduire cette situation très préoccupante.
Mettre le repas à 1 euros pour tous (jusqu’ aux étudiants en Master) pour ne pas stigmatiser ceux qui seraient dans une énorme précarité et pour ne pas oublier ceux qui issus des classes moyenne, n’ont rien (Rappelons que le prix d’un repas est actuellement de 3, 30 euros)
Mettre en place plus d’épiceries solidaires dans toutes les villes universitaires ou des chèques pour l’achat de fruits, légumes, viandes et poissons.
Face à la pénurie des logements inciter les propriétaires à faire des locations solidaires à des prix inférieurs du marché en contrepartie d’une déduction fiscale
Mettre en place dans les universités des maisons de santé (généralistes, gynécologues ..psychologues etc) pour répondre aux problèmes de santé et de détresse psychologique
Mettre en place un abonnement internet solidaire à 2 euros pour tous les étudiants.