Pendant tout le week-end, les ténors du PS ont essayé de se tenir chaud à Toulouse alors que le gouvernement est dans la tempête. En effet rien de tel qu'une session de méthode Coué pour oublier les récents déboires de la majorité socialiste. Ils se sont bien gardés de se féliciter de leur succès. C'est bien normal puisqu'il n'y en a aucun.
Faute de résultats positifs de leur politique, ils ont promis de maintenir le cap. Ce Congrès du PS s’apparentait plus à une mission de sauvetage du soldat Ayrault qu'à un sauvetage de la nation France. En effet Harlem Désir, nouveau patron du PS a transformé ce Congrès en SOS Ayrault. Et comme toujours depuis 30 ans, le parti au pouvoir accuse son prédécesseur d'être responsable de tous les maux pour se dédouaner de son propre échec.
Ainsi les ténors du PS se sont lancés dans une formidable opération de caricature. Le jeu était de savoir qui serait le plus caricatural à l'égard de la droite. Et à ce jeu-là, M. Désir a justifié sa place de 1er militant socialiste. Pour cacher que le gouvernement faisait la même politique que le gouvernement précédent, il a forcé le trait jusqu'à l'excès pour trouver des différences entre l'UMP et le PS. Pas avare de clichés, Harlem Désir a accusé la droite de vouloir le Sarkozysme en pire. Mais il a caché que le PS au pouvoir, c'est déjà la politique de Sarkozy en pire.
Sur les causes de nos malheurs, Hollande et Ayrault n'ont rien fait. Ils ont été élus sur le changement. Mais ils n'ont rien fait pour relancer la croissance. Ils n'ont rien fait pour se détacher de la tutelle de Bruxelles. Ils n'ont rien fait pour arrêter les milliards d'euros offerts aux banques. Ils n'ont rien fait pour protéger notre industrie d'une concurrence extérieure déloyale. Ils n'ont rien fait pour relancer l'investissement. Le PS, comme l'UMP, acceptent d'être impuissants. Ils gèrent le déclin mais se rejettent la faute pour faire illusion.
En revanche sur certains dossiers, le PS c'est encore pire que l'UMP. A défaut de pouvoir redresser le pays, le PS s'amuse à diviser les Français sur le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers. Comme si on pouvait se permettre le luxe de dresser les Français les uns contre les autres, au moment où la France traverse une des plus graves crises de son Histoire.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République