Un événement incroyable vient de se produire : le Chef de l’Etat français vient de reconnaître avoir donné l’ordre d’exécuter au moins 4 personnes sans aucun jugement. Cet événement est relaté en p. 486 du livre des journalistes Gérard Davet et Fabien Lhomme intitulé « Un Président ne devrait pas dire ça » portant en sous titre « Les secrets d’un quinquennat ».
De cet aveu de François Hollande il faut tirer 4 enseignements :
1) Ordonner l’élimination physique d’au moins 4 personnes, ennemies de la France et normalement ayant commis ou ordonné des actes de terrorisme peut se comprendre sur le plan de la légitimité mais certainement pas sur le plan de la légalité. Rien dans la Constitution n’autorise le Chef de l’Etat à ordonner l’élimination physique de quiconque fut il un terroriste. Ceci s’appelle un assassinat puni de la réclusion criminelle à perpétuité selon le code pénal français. Mais François Hollande, de par son immunité de Chef de l’Etat ne sera pas traduit devant une Cour d’Assises.
2) La destitution du Président demandée par le groupe Les Républicains invoquant la réunion de la Haute Cour composée des membres de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat a peu de chances d’aboutir faute de majorité requise au Parlement.
3) Par contre François Hollande est définitivement disqualifié sur l’invocation constante de l’état de droit car si ordonner des assassinats sans aucune base juridique n’est pas une négation absolue de l’état de droit, on peut se demander si cette notion a encore du sens. Aucun socialiste à commencer par Manuel Valls ne peut se prévaloir de cette argumentation et il faudra constamment le rappeler lors de la prochaine campagne présidentielle et à chaque débat sans relâche.
4) Enfin, avouer avoir ordonné l’élimination de terroristes ne peut que donner malheureusement des arguments à ces mêmes terroristes avec la phraséologie bien connue : « vous nous tuez, on vous tue ! »
Avec ce dernier avatar, il est inenvisageable que François Hollande soit candidat à la future présidentielle sauf à considérer que le pouvoir rend fou et que le pouvoir absolu rend absolument fou !