Nelson Mandela est mort. L'Afrique du Sud pleure un de ses pères, le monde perd un de ses héros.
Nelson Mandela fait partie de ces rares hommes qui ont refusé de subir l'Histoire pour mieux l'écrire.
Le prisonnier politique qu'il fut pendant une large partie de sa vie représente bien plus que son combat contre l'apartheid. Ce que les générations futures retiendront est son œuvre de réconciliation. Il a tendu la main à ceux qui lui ont porté les coups les plus rudes, à ceux contre qui tout autre homme n'aurait eu que vengeance à l'esprit. Nelson Mandela restera l'homme de ce grand pardon, persuadé qu'une nation devait accepter ses différences pour garantir son unité.
Chacun se souviendra de cette image solaire de la finale de la coupe du monde de rugby en 1995 où Nelson Mandela, habillé du maillot des Springboks, remit le trophée à François Pienaar, capitaine de l'équipe d'Afrique du Sud. Ce joueur de rugby blanc qui avait le visage de ses tortionnaires mais que Nelson Mandela choisit de traiter comme un de ses fils.
Ce moment de grâce résume ce que Nelson Mandela a incarné toute sa vie : la réconciliation malgré les haines et les souffrances.
La France, pays des droits de l'homme, perd un de ses fils spirituels. Celui qui s'est battu toute sa vie pour que la devise "Liberté, Égalité, Fraternité" soit une réalité aussi dans son pays, aura toujours été un ami sincère et fidèle de la France.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République