En une semaine, François Hollande et Emmanuel Macron ont été rattrapés par leur incompétence mais surtout par leurs mensonges. On comprend mieux que le second ait été si pressé de fuir ses responsabilités gouvernementales.
La direction d’Alstom a annoncé la fermeture de l’usine-mère historique de Belfort, une décision tragique mais qui n’est que la conséquence logique du démantèlement organisé et encouragé par le gouvernement de l’ancien conglomérat au profit des Américains de Général Electric.
Sans sous-estimer la responsabilité du nouveau PDG d’Alstom dans le choix de cette fermeture, il est bien commode au gouvernement de pérorer et de crier au scandale pour dissimuler ses propres mensonges.
François Hollande et Emmanuel Macron ont démantelé Alstom au rabais, l’ont obligé à payer une amende record aux Etats-Unis. Pour satisfaire la Commission de Bruxelles, ils ont toujours refusé, tout comme les précédents gouvernements, de protéger nos marchés ferroviaires pour assurer un minimum de commandes aux usines d’Alstom.
François Hollande et Emmanuel Macron ont menti. Ils ont menti sur le démantèlement d’Alstom, ils ont menti en affirmant que plus aucun emploi ne serait perdu. Ils ont aussi sciemment dissimulé leurs mensonges en refusant toute enquête parlementaire. Enfin ils n’ont pas donné la moindre perspective à ce qui restait de l’entreprise : pas de commandes, pas d’investissement, pas d’innovation.
Autre dossier crucial et autre naufrage : Areva. Une fois encore, les erreurs qui ont conduit au désastre industriel d’Areva ont commencé avec Nicolas Sarkozy. Mais les décisions prises par le binôme Hollande/Macron sont encore pires : ils ont tout simplement acté le démantèlement pur et simple du conglomérat nucléaire.
Les activités éoliennes d’Areva, dopées aux subventions publiques, iront donc à l’Allemand Siemens.
Dans la même opération absurde, les socialistes démantèlent notre fleuron nucléaire et soldent une industrie naissante du renouvelable !
Ses deux dossiers ont un point commun : la classe dirigeante française gère l’industrie nationale comme une cagnotte personnelle. Ils ont pris des décisions électoralistes à court terme qui ont tout simplement détruit nos fleurons industriels sur le long terme. Confrontés à leur bilan, les mêmes politiciens accusent le monde entier et abandonnent nos ouvriers en rase campagne.
Debout la France réaffirme qu’une politique industrielle alternative n’est pas seulement possible mais urgente. La France doit posséder un conglomérat industriel de taille critique suffisante, à l’image de GE, Misubishi ou Siemens. Au lieu de diviser nos forces, il faut constituer un groupe industriel capable d’affronter nos concurrents mondiaux. L’Etat doit réunir les activités industrielles d’Areva, de Nexans, de Schneider Electric et d’Alstom.
La question des anciennes activités énergétiques d’Alstom ne pourra être évitée, notamment dans la maîtrise de la filière nucléaire. Rappelons que la vente d’Alstom s’est faite sur fond de chantage judiciaire de la part des Américains, ce qui laisse de grandes larges de manœuvre à la France pour négocier. Il faudra exiger de GE une renégociation de la répartition du capital pour revenir, a minima, a un partenariat équilibré. Un tel partenariat existe déjà entre Safran et GE sur les moteurs d’avion.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle