Un arrêté du ministère de l’Intérieur publié sans publicité il y a quelques jours autorise la création du fichier ARES permettant de recenser automatiquement les données personnelles des automobilistes contestant leurs contraventions.
A l’injustice de la politique d’insécurité routière, le gouvernement ajoute donc le viol des libertés. Car après avoir transformé les radars en machines à sous en les installant dans des zones inutiles à la sécurité des automobilistes, mais très utiles pour piéger les conducteurs qui réalisent de petits excès de vitesse, le gouvernement veut désormais les empêcher de contester les décisions prises par ces machines.
Je demande au gouvernement de revenir sur sa volonté de ficher les automobilistes qui ne sont pas, loin s’en faut, tous des chauffards. Plus généralement, il importe de mettre fin à cette politique où les investissements dans de nouveaux radars se font au détriment de l’entretien des routes départementales, et il faut revoir la carte de leurs implantations en fonction de la dangerosité des routes.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République
Ares: le gouvernement instaure "le fichage des automobilistes", accuse Dupont-Aignan
PARIS, 27 mars 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, a accusé mardi le gouvernement d'instaurer "le fichage des automobilistes" avec l'expérimentation d'Ares, un fichier informatique recensant les automobilistes parisiens et de banlieue qui contestent leur PV.
"A l'injustice de la politique d'insécurité routière, le gouvernement ajoute le viol des libertés. Car après avoir transformé les radars en machines à sous en les installant dans des zones inutiles à la sécurité des automobilistes, mais très utiles pour piéger les conducteurs qui réalisent de petits excès de vitesse, le gouvernement veut désormais les empêcher de contester les décisions prises par ces machines", dénonce le président de Debout la République dans un communiqué.
Le député de l'Essonne demande donc au gouvernement de "revenir sur sa volonté de ficher les automobilistes qui ne sont pas, loin s'en faut, tous des chauffards".
"Plus généralement, juge-t-il, il importe de mettre fin à cette politique où les investissements dans de nouveaux radars se font au détriment de l'entretien des routes départementales et il faut revoir la carte de leurs implantations en fonction de la dangerosité des routes".
Autorisé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), le fichier Ares (Automatisation du registre des entrées et sorties des recours en matière de contravention) servira à "traiter les requêtes en exonération et les réclamations des personnes mises en cause dans le cadre d'un procès-verbal de constatation d'une contravention des quatre premières classes et celles concernées par un titre exécutoire dans le cadre de la procédure d'amende forfaitaire", selon l'arrêté du 16 mars du ministère de l'Intérieur autorisant sa création.