Un rapport de l’ONU édifiant sur les déficiences graves des politiques publiques française envers les personnes handicapées confirme que les critiques faites depuis des années par Nicolas Dupont-Aignan et Debout la France étaient pertinentes, tout comme nos propositions pour améliorer enfin la situation. Ce rapport appelle la France à se donner enfin les moyens de rendre accessible l’espace public à tous nos concitoyens ainsi qu’à fermer les établissements spécialisés qui ne sont pas adaptés aux réels besoins des personnes dont ils ont la charge.
Le rapport pointe le retard de la France en matière d’accessibilité universelle. Normalement tous les lieux publics devaient être mis aux normes depuis janvier 2015. Mais les gouvernements de Manuel Valls et d’Edouard Philippe ont adopté des amendements et des lois pour retarder cette normalisation et créer des exceptions. En 2018 la loi ELAN a ainsi limité l’obligation en matière d’accessibilité des logements à 20 % des constructions.
Autre secteur défaillant, la scolarisation des élèves handicapés ; Le rapport dénombre 12 000 enfants sans solution et 40 000 jeunes autistes déscolarisés. La rapporteure de l’Onu critique même la loi handicap de 2005. Selon Catalina Devandas Agular, ce texte ne se fonde pas suffisamment sur les droits humains et ne combat pas réellement les obstacles rencontrés par les personnes en situation de handicap. Le rapport rappelle que notre pays est signataire de la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées depuis 2010, sans effet.
Le rapport de l’ONU constate aussi l’absurdité et l’injustice de certains centres d’accueil spécialisés.
100 000 enfants et 200 000 adultes environ vivent dans des établissements spécialisés. Pour la rapporteure des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, il faut purement et simplement fermer ces structures d’accueil. Catalina Devandas Agular propose de transformer les établissements en services de proximité et de créer des lieux de vie autonomes.
La situation est particulièrement intolérable pour les personnes semi autonomes avec un handicap mental. Faute de places dans des structures adaptées, des adultes vivent dans un IME (Institut Médico-Educatif) prévu pour des adolescents ou dans un FAM (Foyer d’Action Médicale) inadapté à leur handicap. Malgré le dévouement des personnels et l’amour de leur famille, ces personnes en situation de handicap ne bénéficient pas de l’accompagnement adéquat et leur état psychologique se détériore.
Pire, ne trouvant aucun établissement, ces personnes sont obligées de revenir chez leurs parents qui n’ont pas non plus les moyens de les accompagner dans les meilleures conditions possibles. Quel échec de notre politique sociale !
La situation est si catastrophique en France que des familles choisissent d’envoyer leur proche en Belgique. C’est un déchirement pour les patients et leur entourage et une absurdité financière car les subventions publiques françaises devraient aller à des établissements adaptés en France avec des créations d’emplois.
Pour faciliter l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société, Debout La France propose :
– Déclarer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR) comme priorité nationale pour rattraper le retard inadmissible pris sur la loi de de 2005.
– Créer des structures permettant un confort et une vie plus autonome.
– Ne laisser aucune personne en situation de handicap sans solutions adaptées à ses besoins. Une vie sociale plus autonome.
– Respecter la convention des Nations Unies sur les droits des personnes en situation de handicap.
Debout la France met plus que jamais au cœur de son projet politique la dignité des personnes en situation de handicap.
Erick Damaisin
Délégué national en charge du handicap