Les propos de Manuel Valls, ce matin, sur France Inter, et ceux de Jean-Jacques Urvoas, sur France Info, sont profondément inquiétants et irresponsables.
Quand le Premier ministre juge dangereuse la mise en œuvre de centres de rétention qui, selon lui, “affaiblirait la lutte contre le terrorisme”, il prouve qu’il n’a pas compris la gravité de la situation.
Quand le Garde des Sceaux affirme que la Justice n’a pas à “juger les intentions mais les faits”, ou que “le droit va toujours moins vite que le drame”, il révèle une faiblesse dangereuse.
Je demande au gouvernement non pas de commenter ou de s’apitoyer sur le sort de notre pays, mais avant tout d’agir en conséquence.
Assez des paroles creuses et des appels factices à l’unité nationale. La véritable unité nationale se fera autour d’actes forts, efficaces et crédibles.
Nous sommes en guerre. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
Les individus fichés S, qu’ils aient été condamnés pour des liens avec le terrorisme, ou qu’ils soient simplement suspectés de radicalisation, doivent être mis hors d’état de nuire :
- Les individus étrangers fichés S doivent être expulsés immédiatement;
- Ceux de nationalité française doivent être placés en résidence surveillée avec bracelet électronique ou détenus en centre de rétention.
- Pour les Français les plus dangereux, ceux qui reviennent du Jihad et qui ont combattu en Syrie, ils doivent être incarcérés en territoire éloigné.
- Les personnes qui ont déjà été condamnées par la justice pour terrorisme ne doivent pas pouvoir bénéficier de sursis et doivent, à la fin de leur peine, pouvoir faire l’objet d’une rétention de sûreté.
Par ailleurs, depuis les attentats de Charlie Hebdo, je n’ai cessé de demander des mesures fermes comme :
- Le rétablissement des frontières nationales et des contrôles à tous les postes-frontières.
- Le recrutement de 10 000 personnels administratifs afin de pouvoir affecter tous les policiers et gendarmes à des tâches opérationnelles ;
- L’aménagement de 40 000 nouvelles places de prison ;
- La suppression des remises de peine automatiques ;
- L’abrogation des lois Dati et Taubira ;
- La fermeture de tous les lieux de culte faisant l’apologie du Jihad et l’expulsion immédiate de tous les imams et prêcheurs étrangers radicaux.
- L’isolement et non le regroupement de tous les condamnés pour crimes ou délits pour des faits liés à des actes terroristes ainsi que les détenus de droit commun radicalisés afin de leur couper tout lien de communication entre eux et avec l’extérieur.
- La création d’une peine incompressible de 10 ans d’emprisonnement pour détention d’armes de guerre.
Il n’y a jamais bien sûr de “risque zéro” mais en revanche, il est certain que si nous ne prenons pas de mesures fortes immédiatement, nous resterons impuissants face à des nouveaux massacres.
Nous ne pouvons pas livrer une guerre en Syrie et au Mali et faire preuve de tant de naïveté sur le sol national.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle