Manuel Valls a détaillé les grandes lignes du fameux plan d'économie de 50 Mds d'ici 2017. La cure d'austérité déjà mise en place par les précédents gouvernements va donc s’aggraver avec ce nouveau gouvernement. Cette réduction drastique des dépenses publiques, sans retour de la croissance, ne pourra être possible qu’en abandonnant notre modèle de système social, et c’est bien à cela que se prépare le gouvernement de Manuel Valls.
A force d’appuyer sur le frein des dépenses publiques sans parallèlement doper la compétitivité de nos entreprises et protéger nos marchés de la concurrence déloyale, nos économies s’enfoncent dans la récession cumulative. Manuel Valls préfère s’attaquer au pouvoir d’achat des Français plutôt que d’avoir un dialogue franc avec l’Allemagne et refuser de suivre les injonctions de Berlin et de Bruxelles. Ainsi, en refusant la dévaluation monétaire pour redonner de l’air à nos entreprises et un protectionnisme ciblé pour relocaliser l’emploi en France, François Hollande n’a comme unique choix que l’austérité pour tous au moment même où notre pays aurait besoin d’une politique de relance, comme aux Etats-Unis ou au Japon.
David Cameron en Angleterre, ou encore Matteo Renzi en Italie l'ont bien compris, contrairement à notre nouveau Premier ministre qui conduit aveuglément une politique qui a échoué partout. Les Français ne pourront pas subir un tel choc d’autant que la fuite des activités s’accélère sous la pression d’un nivellement fiscal, social et environnemental imposée par le libre-échange mondialisé.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République