Le Général de Gaulle, militaire patriote et visionnaire, ne supporte pas le déshonneur de la France en 1940. Dès son appel aux Français du 18 juin depuis Londres, il organise la Résistance française contre le régime collaborationniste de Vichy et l’Allemagne nazie. Pour lui, seule la France importe. Elle occupe toutes ses pensées. Elle lui est chevillée au corps. Il est un « Amoureux de la France ». Il a toujours eu « une certaine idée de la France » : républicaine donc une et indivisible et anti-communautariste, puissante, libre et indépendante, solidaire et généreuse, humaniste et universaliste. Et pour lui, la nation est la collectivité suprême, définie par son territoire, son histoire, soudée par l’intérêt, sa langue, sa culture et ses héros.
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Général de Gaulle conçoit l’Europe comme une construction géographique et historique incontournable afin d’assurer la paix sur le continent. Jusqu’à son départ du pouvoir en 1969, il œuvre pour que les États qui la composent s’associent et coopèrent étroitement afin de démultiplier leur puissance, en particulier pour la France. Cependant, il souhaite une construction européenne maîtrisée et réduite à 5-6 Etats. Et dès 1949 à Bordeaux, à l’opposé de Jean Monnet qui œuvrait sous influence américaine pour la création des Etats-Unis d’Europe, de Gaulle œuvre pour un modèle d’Europe confédérale où les Etats-nations coopèrent tout en restant libres et indépendants. La signature du traité de l’Elysée avec le chancelier allemand Adenauer en 1963 va dans ce sens. Mais le Général se montre fermement hostile aux pertes de souveraineté et donc au modèle fédéral et économiquement intégré que soutient Jean Monnet, qu’il voit comme un risque important de vassalisation américaine. En ce sens, il est le premier des souverainistes.
L’UE de Jean Monnet mise en place depuis 40 ans vise au contraire à la fusion et à la disparition des Etats-nations au profit d’une structure technocratique supranationale appelée Union européenne. Non élues et apatrides, ces institutions basées à Bruxelles (Commission européenne, Banque centrale européenne, Cours européenne de Justice, idéologiquement orientée) décident désormais à la place des Etats démocratiques contre les peuples dont ils ne respectent plus les votes (par exemple, le vote des Français et des Néerlandais contre le Traité constitutionnel en 2005). De fait, ces dirigeants hors-sol placent les traités européens au-dessus de la souveraineté populaire : « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens » a déclaré JC Junker, Président de la Commission européenne, le 25 janvier 2015 au moment de la crise grecque. Et ils décident le plus souvent en faveur du système financier et des grands groupes mondialisés (ex : évasion fiscale et paradis fiscaux, traités de libre-échange avec tribunaux d’arbitrage privés, travailleurs détachés, immigration massive, communautarismes…)
Autrement dit, le projet d’Europe des Nations et Coopérations – protecteur des peuples et de l’intérêt général – du Général de Gaulle, s’oppose frontalement au modèle actuel d’Union européenne : assise sur un pouvoir de décision dilué entre 27-28 Etats aux intérêts et économies divergentes, elle est le dindon de la farce de la mondialisation. Ultra-libérale donc excessivement ouverte et sans frontières, basée sur un capitalisme de connivence et gangrenée par la corruption, elle est soumise aux intérêts privés des multinationales, aux Américains comme à la Chine et à la finance islamique (Qatar, Arabie Saoudite). Tel un rouleau compresseur, ces politiques maastrichtiennes d’austérité, de dérégulation totale et de libre-échange incontrôlées, imposent la mise en concurrence sauvage des modèles économiques, sociaux et des travailleurs. Avec la complicité des dirigeants français depuis François Mitterrand.
On le voit aujourd’hui, comme le craignait le Général de Gaulle, l’Union européenne de Jean Monnet a échoué et ruine tout particulièrement la France. Son idéologie détruit tout bien commun, génère de nouvelles et dangereuses tensions intra-communautaires mais aussi avec la Russie (sous pression américaine). Son caractère antidémocratique se transforme en totalitarisme « soft » et l’UE devient la nouvelle URSS selon certains chercheurs comme Vladimir Boukovski. Son modèle économique, à l’instar de la mondialisation, basé sur un libéralisme incompatible avec l’écologie, met en danger la planète et l’humanité.
Le 26 mai prochain, avec les députés européens et gaullistes de DLF, et nos 23 alliés du groupe des Conservateurs et Réformistes Européens, nous constituerons la 3ème force du Parlement européen et sortirons l’Union européenne de l’Europe !
Le 26 Mai, votons pour une Europe Gaullienne !
Florence Bernard
Candidate en 14e positition sur la Liste de “Le Courage de Défendre les Français.” avec Nicolas Dupont-Aignan | Debout La France | CNIP
Déléguée Nationale au Commerce International