Ce matin, comme chaque année, j'étais à Colombey pour rendre hommage à l'homme du 18 juin. Comme chaque année, accompagné de 300 gaullistes de tout âge, nous nous sommes recueillis sur la tombe d'un homme qui aujourd'hui encore nous inspire.
Nous n'étions pas là par nostalgie mais parce que nous sommes convaincus que son message est intemporel. Dans la période sombre que notre pays traverse, son courage et sa droiture doivent nous guider.
Entendre aujourd'hui certains se chamailler sur sa tombe comme des enfants est un spectacle qui m'attriste profondément.
Que M. Accoyer se permette le droit de délivrer des brevets de gaullisme est pour le moins cocasse. Venant d'un homme qui a été président de l'Assemblee nationale quand les parlementaires ont ratifié le traité de Lisbonne, c'est quand même osé. Rien n'interdit à des politiques de l'UMP d'honorer la mémoire du Général de Gaulle mais de là à s'en réclamer comme les héritiers legitimes… L'UMP a quand même passé plus de temps couché devant les technocrates de Bruxelles que debout pour défendre l'interet supérieur de la nation.
Quant à certains au Front national, il serait bon qu'ils accordent leurs violons. On ne peut pas une année aller fleurir la tombe du Maréchal Petain et la suivante celle du Général de Gaulle. Cette ambiguïté permanente fait énormément de mal aux patriotes sinceres, à ceux qui honorent chaque année la mémoire du libérateur de la France.
Le gaullisme n'est pas un jouet pour enfants. Il impose une constance dans l'action et les idées.
Je ne sais où sera tout ce beau monde dans un an. Nous, nous serons à Colombey.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la Republique