Le subterfuge du « grand débat national » se confirme avec les confidences faites par Macron à certains journalistes (Le Point).
Son objectif Orwellien avoué : créer « une hiérarchie des paroles »… qui ne seraient légitimes qu’en fonction de la place occupée par celui qui s’exprime. Ainsi celle « d’où tu parles » (Ministre, Député, Fonctionnaire, technocrate…) doit s’imposer car celle du citoyen lambda, qui « ne représente que lui même » (méprisante Lapalissade), ne serait en rien légitime et par voie de conséquence sans aucun intérêt.
Notre Président nourrit donc l’espoir d’imposer un langage autorisé sous le prétexte fallacieux d’une protection du droit à la qualité de l’information. Vouloir hiérarchiser le langage au motif de vouloir « sécuriser la qualité de l’information », c’est exprimer l’inadmissible volonté d’imposer un langage unique, de dicter ce qu’il convient de dire et par voie de conséquence réglementer la pensée de tout un chacun. Au fil de son mandat, Macron reste être confronté à ce qu’il ne supporte pas : la Liberté conceptuelle et d’expression… chez les autres, lui seul détenant mythologiquement la vérité.
Macron ne serait-il pas un autocrate en herbe,ennemi des évolutions venant contrarier la programmation de son petit logiciel ? N’est-il pas, en réalité, un dangereux régressif aspirant à instaurer une police administrative de la pensée ? La répression du langage non-officiel est annoncée avec son cortège tyrannique de délits de non conformité.
Ces confidences indignes d’un Président de la République Française ont au moins le mérite de faire définitivement la démonstration de la duplicité de celui qui occupe, provisoirement, cette place : à quoi sert-il de prétendre vouloir débattre avec les citoyens, ceux‑là mêmes dont la parole n’a aucune valeur, aucune utilité, aucune légitimité ?
Soyons lucides, Macron est à-même d’avoir organisé un « fake-débat ».
THIERRY GIORGIO
Délégué National à la Justice
Rendue au nom du peuple Français