Aujourd'hui à la sortie du Conseil des Ministres, M.Montebourg a tenu des propos ahurissants au sujet des suppressions de postes chez Renault. Silencieux depuis l'annonce, le Ministre du Redressement productif a ce matin salué le plan de restructuration du constructeur français. Il faut se pincer pour y croire. Renault annonce la suppression de 7500 postes et M. Montebourg se félicite de la sagesse de Carlos Ghosn qui anticipe la dégradation de la production dans les usines françaises du groupe. Pour ceux qui se demandaient pourquoi l’État, actionnaire de Renault, n'avait pas mis son veto à ce plan de restructuration, on vient d'en avoir la réponse ce matin. Le gouvernement approuve et salue.
Sous Hollande, la gauche ose tout. C'est même à ça qu'on la reconnait. La hausse des tarifs SNCF et du gaz, la désindexation des retraites, la baisse du livret A, tout ça est fait par des ministres prétendument de gauche. Décidément ce gouvernement n'a de socialiste que le nom…
Désormais avec ce plan approuvé par M. Montebourg, ce n'est pas la production qui est "Made in France" mais le chômage.
M. Montebourg doit aux salariés de Renault des explications. En quoi le plan social de PSA méritait son opprobre et celui de Renault mérite sa bénédiction ? Les plus réalistes auront la réponse. Ce matin, M. Montebourg, défenseur d'un échange loyal et d'un protectionnisme raisonné, vient de rendre les armes. Il cède à Moscovici et à Bercy. Lui qui a essayé, sans grand succès, de réorienter la politique économique de la France, a cédé. Les mêmes hauts fonctionnaires à Bercy et à Bruxelles qui décident de la politique de la France depuis 30 ans n'auront pas eu peur longtemps. Ils vont pouvoir continuer à saper l'intérêt national au profit des multinationales et des marchés financiers.
Les Français n'ont décidément plus rien à attendre du gouvernement. En capitulant, Arnaud Montebourg vient de confirmer que le changement ne viendra jamais des partis du système UMP et PS. Le vrai changement, celui qui redonnera à la France un avenir, viendra de forces alternatives nouvelles. C'est la raison d'être de Debout la République.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République