L’attitude de l'Allemagne qui veut obtenir du gouvernement de Manuel Valls un calendrier précis de réformes structurelles en échange d’une absence de sanctions financières contre la France est un nouveau signe de la faiblesse de l’exécutif français vis-à-vis de notre voisin allemand.
Angela Merkel continue de vouloir imposer à la France, et au reste de l’Europe, une politique de rigueur totalement inadaptée à la situation de notre pays.
Ce comportement de chantage permanent déséquilibre fortement les relations franco-allemandes, renforcé par l’attitude de soumission du gouvernement.
L’Allemagne dispose d’une excellente spécialisation industrielle et donc profite d’un euro fort qui pénalise notre économie et d’une déflation compétitive qu’elle a imposée sur les salaires au détriment de ses voisins européens.
L’impossibilité pour notre pays de pratiquer une dévaluation compétitive pour redonner un souffle à nos exportations étouffe notre économie. Un maintien de notre pays dans la zone euro casse toute reprise de la croissance.
Comme la chancelière allemande refuse toute flexibilité de la monnaie unique, la seule solution pour notre pays est de retrouver sa liberté monétaire.
En provoquant une dévaluation de la monnaie française de l’ordre de 15 à 20% face aux principales devises, la sortie de l’euro offrirait les conditions pour une reprise économique tant attendue.
S’il est évident qu’une réduction des dépenses est primordiale, elle doit se faire dans un second temps, une fois la croissance retrouvée.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Isabelle d’Halluin / Julien Châtel