C'est Noël avant l'heure pour les sociétés d'autoroutes. Ce matin, le journal Le Parisien révèle que le gouvernement va accepter une nouvelle hausse des tarifs de péage entre 1,18% et 2,24%. Les sociétés d'autoroutes n'ont jamais fait autant de profits, près de 2 milliards en 2011. Et pourtant, les tarifs aux péages n'ont jamais été aussi élevés.
Où est la logique ? Ou est l'intérêt général ? Cette nouvelle hausse pénalise les Français les plus modestes qui sont forcés d'utiliser la voiture pour leurs déplacements et les départs en vacances.
Sur le principe, la privatisation des autoroutes en 2005 était déjà un scandale, mais quand on voit la rentabilité pour les sociétés privées acquéreuses, on se rend compte que les Français sont pris pour des vaches à lait. Les autoroutes appartiennent à tous les Français. Il est donc inadmissible que des entreprises privées fassent des bénéfices sur des biens communs.
Au moment où François Hollande demande aux Français de se serrer la ceinture pour contenter les banques et les marchés financiers, cette offrande faite à des intérêts privés est inadmissible. Après les concessions faites à Mittal, ce nouveau cadeau du gouvernement à des multinationales pose question. Malgré toutes ses belles promesses, François Hollande aurait-il fait finalement le choix des puissances d'argent plutôt que celui des Français ? Préférerait-il les intérêts particuliers à l'intérêt général ?
On ne peut pas demander aux Français un effort sans précédent et, dans le même temps, faire de tels cadeaux à des entreprises faisant des méga profits. C'est pourquoi je demande au gouvernement de geler la hausse des tarifs pour 2013. En temps de crise, tous les efforts doivent être partagés.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République