Au lendemain de la remise du rapport de la Cour des Comptes qui a mis en lumière les secteurs, selon elle, à cibler pour réaliser des économies, le gouvernement socialiste continue d’exercer le pouvoir dans la cacophonie.
Se soumettant aux injonctions de Bruxelles, Jean-Marc Ayrault va imposer à la France une politique d’austérité dans la droite ligne de ce qu’ont connu la Grèce, l’Espagne ou encore le Portugal. Le gouvernement ambitionne ainsi d’économiser 50 milliards d’euros en 3 ans, ce qui est contre-productif compte tenu du chômage de masse de notre pays et de notre faible croissance.
Bien que le Premier ministre ait démenti que le gel des primes et avancements des fonctionnaires soit à l'étude, cette réduction drastique des dépenses publiques, sans retour de la croissance, ne pourra être possible qu’en abandonnant notre modèle de système social, et c’est bien à cela que se prépare le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Ainsi, en refusant la dévaluation monétaire pour redonner de l’air à nos entreprises et un protectionnisme ciblé pour relocaliser l’emploi en France, François Hollande n’a comme unique choix que l’austérité pour tous au moment même où notre pays aurait besoin d’une politique de relance, comme aux Etats-Unis ou au Japon.
Notre société déjà très fragilisée pourra difficilement subir un tel choc d’autant que la fuite des activités s’accélère sous la pression d’un nivellement fiscal, social et environnemental imposée par le libre-échange mondialisé. Le gouvernement continue pourtant aveuglément cette politique désastreuse en s’attaquant au pouvoir d’achat des Français.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République