PARIS, 29 mars 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé jeudi le fait que l'armée française ait délocalisé une partie de ses approvisionnements en vêtements au Bangladesh et en Chine, accusant au passage le président-candidat Nicolas Sarkozy de "double langage" sur le "fabriqué en France".
"L'armée française fait désormais comme l'armée anglaise, elle externalise les achats et ses appels d'offres conduisent à délocaliser tous ses achats de vêtements" vers des pays asiatiques, a déclaré à l'AFP le candidat souverainiste à la présidentielle après avoir visité à Montpellier l'entreprise familiale Dubois Sports, fondée en 1929.
Cette entreprise a subi "en trois ans une baisse de 80% de son chiffre d'affaires" en perdant plusieurs marchés avec le ministère de la Défense (culottes de sport, survêtements, coupe-vent), qui fait désormais appel à des entreprises françaises ou étrangères important du Bangladesh ou de Chine, a précisé le PDG de l'entreprise, Laurent Perez-Dubois, joint par l'AFP.
La société, qui employait une cinquantaine de personnes en 2000, a donc dû licencier et ne compte plus que 8 salariés, a-t-il dit.
"C'est une folie !", dénonce M. Dupont-Aignan en s'en prenant au "double langage" du président-candidat sur le "fabriqué en France". "Il mène une campagne contre l'Europe passoire, il fait de grands discours, il parle d'un Small business act" européen et, dans le même temps, "le ministère de la Défense achète des vêtements au Bangladesh ou en Chine".
"Ce que l'Etat économise par l'achat de ces vêtements en Asie, il va le verser sous forme d'allocations chômage" aux salariés français licenciés "ou de RSA", a ajouté M. Dupont-Aignan.