A deux jours de la publication de l’audit des comptes de l’UMP, le Journal du Dimanche indique que la dette de l’UMP serait proche de 80 millions d’euros, évoquant notamment des salaires exorbitants de certains cadres ou bien des dépenses folles concernant des proches de l’équipe dirigeante. Ces révélations, si elles s’avèrent vraies, sont dramatiques pour l’image de la classe politique dans notre pays. L’UMP, premier parti à critiquer l’assistanat, n’a apparemment pas la même conception de la bonne gestion de l'argent public quand il s’agit des dépenses du parti.
Rappelons aux cadres de l’UMP que le financement du mouvement provient de l’impôt des Français. Avec ces révélations, le dégoût des militants et des sympathisants UMP est compréhensible, eux qui constatent avec effroi comment leur argent a été utilisé. J’ai moi-même quitté l’UMP en 2007, pas uniquement à cause de sa position sur l’Union européenne, mais également parce que je crois en la transparence et l'intégrité en politique. A Debout la République, nous n’avons pas la même vision de l’argent des Français et des militants.
J’ai proposé mardi dernier vingt mesures fortes et inédites pour enfin en finir avec ces agissements condamnables.
Parmi les propositions dévoilées figurent le plafonnement du budget de la campagne présidentielle à 10 millions d'euros, un temps d’antenne réservé au débat politique à la radio et à la télévision, la responsabilité personnelle des candidats sur l’argent engagé ou encore le tirage au sort de citoyens-censeurs qui assisteront le Conseil constitutionnel dans le suivi de la campagne présidentielle.
La situation de l’UMP montre à quel point ces mesures doivent être adoptées d’urgence. La vertu doit être de retour dans notre République !
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout a République