Aujourd’hui, accompagné des candidats têtes de liste Debout la France ! « ni système, ni extrêmes » aux européennes, Dominique Jamet (Île-de-France), Jean-Philippe Tanguy (Nord-Ouest), Cécile Bayle de Jessé (Ouest) et Patrice Court-Fortune (Centre), j’ai parcouru le Salon de l’Agriculture pour aller au contact des agriculteurs afin d’évoquer avec eux la situation dramatique du secteur dans notre pays.
L’agriculture française fait face à trois problèmes. Tout d’abord, la concurrence déloyale au sein de l’Union européenne : les abattoirs allemands employant des travailleurs des pays de l’Est à des salaires très faibles en sont le parfait exemple. Elle souffre également de l’ouverture totale des frontières qui met notre agriculture en concurrence avec des pays comme les Etats-Unis aux normes sociales et environnementales très faibles, notamment dans le domaine des protéines végétales. Le projet de marché transatlantique va amplifier de façon dramatique ce problème. Enfin, la surveillance sanitaire des produits importés même au sein de l’Union européenne est totalement négligée.
Si l’on veut redonner une dignité à nos agriculteurs, garantir la qualité des aliments que nous mangeons, préserver l’autosuffisance et la sécurité alimentaire de la France et de l’Europe à un prix stable, il faut de toute urgence protéger nos marchés et créer une exception agricole sur le modèle de l’exception culturelle. Il faut également en finir avec les normes absurdes toujours plus nombreuses venant de Bruxelles aggravées parfois par la législation française.
La vérité est que le gouvernement socialiste n’a plus de ligne cohérente. Il ne fait qu’appliquer les directives d’une politique décidée à Bruxelles sous le poids des intérêts financiers. L’élection de François Hollande n'a rien changé à la situation très précaire de nos agriculteurs. Preuve en est cette nouvelle PAC qui ne s’attaque en rien à l’instabilité chronique des marchés et ne propose pas des protections aux frontières adaptées.
Les solutions que Debout la République propose sont la renégociation d’une PAC qui favorise davantage l’agriculture de proximité, l’interdiction de la concurrence déloyale en Europe, la baisse des charges pour les agriculteurs, la mise en place d’un étiquetage obligatoire d'origine, la préférence communautaire au sein de l’Union européenne et la surveillance sanitaire à nos frontières nationales.
Notre parti est également favorable à un prix garanti interprofessionnel du lait qui a très bien fonctionné des dizaines d’années mais qui a été supprimé sous la pression de Bruxelles et avalisé par le gouvernement de l’époque en 2008. Avec la suppression des quotas laitiers en 2015, c’est tout un modèle agricole qui va être mis en danger car les exploitants traditionnels ne pourront être compétitifs face aux industriels du secteur. A quelques kilomètres d’Abbeville, dans la Somme en Picardie et dans le cadre du lancement de la liste européenne de la Grande Région Nord/Ouest, je me suis rendu dernièrement à la Ferme des 1000 vaches avec Jean-Philippe Tanguy, Brigitte Brière et Nicolas Lottin, les trois premiers de notre liste.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République