Aujourd’hui, plusieurs enseignes de grande distribution reconnaissent vendre du lait contaminé Lactalis malgré l’opération de rappel de décembre dernier !
Depuis février 2017, des milliers de tonnes de lait contaminé pour bébé ont ainsi été vendus alors que les industriels de l’agroalimentaire ont l’obligation absolue de prévenir de tout risque sanitaire. Pire, le rappel de ces produits en décembre dernier n’a pas été respecté par les supermarchés !
La persistance en rayon de produits susceptibles de mettre en danger nos enfants est la conséquence d’un système d’autocontrôle dans lequel l’Etat n’intervient plus qu’en vérificateur.
Lors d’une opération de rappel, chaque maillon de la chaîne de distribution est soumis à une obligation de résultat et doit cesser la commercialisation, en veillant à informer les consommateurs.
Si le rappel est de la responsabilité des producteurs et distributeurs, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) vérifie et contribue à relayer l’information auprès des consommateurs, ce qui a heureusement été fait avec professionnalisme et diligence.
La réactivité de la DGCCRF, qui a réalisé près de 2000 contrôles dans les différents points de vente et grossiste, a sans doute permis d’éviter une catastrophe de plus grande ampleur ! Pour autant, dans certains départements de France, les effectifs affectés aux contrôles sont parfois réduits à un seul agent.
Le géant mondial Lactalis et la grande distribution ont été incapables d’assurer la mise en œuvre du rappel des produits contaminés !
27 nourrissons malades ont déjà été identifiés ! Non seulement le groupe Lactalis s’est affranchi des règles industrielles d’hygiène et de précaution mais la grande distribution s’est moquée des règles de retrait ! C’est un véritable scandale !
J’invite donc les associations de consommateurs à exercer les actions collectives et les actions de groupe que la loi met à leur disposition.
J’appelle le gouvernement à :
– engager la responsabilité pénale des entreprises délinquantes,
– revenir sur les baisses d’effectifs de la DGCCRF pour qu’elle puisse exercer ses missions dans des conditions normales,
– et abandonner toute perspective de privatisation de ces contrôles !
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France